A quoi ressemblera l’Europe spatiale de demain ? Quelle place veut-elle occuper dans le nouveau paysage économique et géopolitique qui se dessine, où la coopération russo-occidentale sur la station spatiale internationale (ISS) touche à sa fin, où l’orbite terrestre se militarise, où les acteurs privés sont omniprésents et SpaceX tout puissant ? Et quelle place veut occuper la France dans cette Europe-là ? Pour sa visite officielle au Salon international de l’aéronautique et de l’espace (Siae) du Bourget, ce vendredi 20 juin, Emmanuel Macron s’est fendu d’un discours sur l’espace sans grande annonce mais porteur de ce qu’il espère être «une vision» pour l’Europe dans un moment charnière : on est à la croisée des chemins, et il y a des choix à faire.
Sans surprise vu l’actualité mondiale chaotique, le président a mis l’accent sur l’importance du spatial pour les enjeux militaires : «Notre Europe doit décider de redevenir une puissance spatiale, la France en étant au cœur, et d’abord militaire. Ce qui implique de nous doter, en Européens, de capacités de surveillance de l’espace, de commandement de