Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 20 juin 2025, 1.213e jour du conflit.

Le fait du jour

« Je considère les Russes et les Ukrainiens comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l’Ukraine est nôtre. » Vladimir Poutine n’y va pas par quatre chemins. Et ce vendredi, le président russe n’a pas exclu la prise par la Russie de la ville stratégique de Soumy, située à environ 30 kilomètres de la frontière, au moment où les forces russes ont fait une percée dans cette région du nord-est de l’Ukraine.

« Nous n’avons pas pour objectif de prendre Soumy, mais en principe je ne l’exclus pas », a déclaré le président russe lors d’une discussion au forum économique de Saint-Pétersbourg. « Ils représentent une menace permanente pour nous, en bombardant constamment les zones frontalières », a-t-il ajouté en parlant des forces ukrainiennes. Et de se montrer menaçant : « Il y a un proverbe qui dit : là où un soldat russe met un pied, cela nous appartient. »

Depuis plusieurs semaines, Moscou revendique la prise de villages dans la région de Soumy. Le Kremlin affirme vouloir y constituer une « zone tampon » afin d’empêcher l’armée ukrainienne de mener de nouvelles offensives en Russie, comme celle lancée l’an dernier dans la région russe de Koursk, frontalière de celle de Soumy.

La déclaration du jour

« La plupart des soldats qui rentrent aujourd’hui de captivité russe y ont passé plus de deux ans »

Les paroles sont signées Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a confirmé que l’Ukraine avait procédé ce vendredi à un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, en vertu des accords conclus à Istanbul début juin entre les deux belligérants.

Kiev et Moscou avaient convenu de libérer tous leurs prisonniers de guerre jeunes ou blessés, et de rendre les dépouilles des combattants tués, seul résultat tangible de ces négociations. Ni la Russie, ni l’Ukraine, n’ont toutefois précisé combien de militaires ont été libérés vendredi, comme lors de précédents échanges ces deux dernières semaines.

Le chiffre du jour

Un mort et 14 blessés. C’est le bilan d’une nouvelle attaque aérienne russe sur la ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine menée pendant la nuit de jeudi à vendredi, indiquent les autorités ukrainiennes. Parmi les blessés, trois sont des secouristes.

Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, située dans le nord-est, a également subi une série de frappes de drones et de bombes planantes russes, qui ont fait six blessés légers dont deux adolescentes.

« La Russie poursuit sa tactique de terreur délibérée contre notre peuple », a dénoncé Volodymyr Zelensky après les frappes.

La tendance

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce vendredi que son pays ne devait « en aucun cas » entrer en récession, sur fond de ralentissement de l’économie. « Certains spécialistes et experts pointent du doigt des risques d’une stagnation et même d’une récession. Nous ne devons le permettre en aucun cas », a déclaré Vladimir Poutine, lors d’un discours au forum économique de Saint-Pétersbourg.

Si l’économie russe avait fait preuve en 2023 et 2024 d’une résilience inattendue face aux sanctions prises par les Occidentaux depuis 2022 en représailles à l’offensive russe en Ukraine, la conjoncture a changé depuis quelques mois.

La croissance a ralenti au premier trimestre à 1,4 %, son niveau le plus faible depuis les trois premiers mois de 2023, selon des chiffres officiels, et les perspectives sont moins bonnes que l’an passé.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Les lourds investissements publics dans le complexe militaro-industriel pour soutenir l’armée russe ne permettent plus de stimuler l’économie. Mais, selon le chef d’Etat russe, la croissance ces deux dernières années notamment par l’ « agriculture, l’industrie dans son ensemble, le BTP, la logistique, le domaine des services, des finances et l’industrie des technologies Internet ».

Ces affrontements ont en outre fait grimper les cours de l’or noir, dont les revenus que la Russie tire de son exploitation constituent une manne financière essentielle dans son budget, notamment militaire. « Pour l’Ukraine, le défi réside dans les prix du pétrole car s’ils restent élevés pendant longtemps, les Russes en tireront davantage », a expliqué un dirigeant ukrainien qui a requis l’anonymat.