LE POINT SUR LA SITUATION – Ce jeudi, à Saint-Pétersbourg, le dirigeant russe a notamment affirmé que l’armée de son pays avançait «tous les jours» sur la ligne de front en Ukraine.

Vladimir Poutine a indiqué jeudi à Saint-Pétersbourg être «prêt» à rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à la fin des négociations.

Il a par ailleurs affirmé que l’armée russe avançait «tous les jours» sur la ligne de front en Ukraine.

Kiev a de son côté reproché à Moscou de refuser depuis cent jours les appels au cessez-le-feu.

Le Figaro fait le point sur la situation.

«Je suis prêt à rencontrer tout le monde, même Zelensky», assure Poutine

Vladimir Poutine a déclaré ce jeudi être «prêt» à rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky uniquement dans le cadre de la «dernière étape» des négociations entre Moscou et Kiev, après plus de trois ans d’assaut à grande échelle des forces russes chez son voisin. «Je suis même prêt à rencontrer [Volodymyr Zelensky], mais seulement si c’est la dernière étape» des pourparlers, a dit le président russe lors d’un échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, dont l’AFP.

Mais il a de nouveau mis en doute la légitimité de Volodymyr Zelensky, dont le mandat a officiellement expiré en mai 2024. Kiev n’a pas pu organiser d’élection présidentielle du fait de l’assaut russe et la mise en place de la loi martiale. «Je suis prêt à rencontrer tout le monde, même Zelensky. Là n’est pas la question. Si l’État ukrainien fait confiance à une personne en particulier pour mener des négociations, mon Dieu, cela peut être Zelensky», a dit le chef de l’État russe lors de cette table ronde organisée à Saint-Pétersbourg. «Peu importe qui négocie, même si c’est le chef actuel du régime».

Il a également estimé qu’il fallait «trouver une solution qui, non seulement mette fin au conflit actuel, mais qui crée également les conditions nécessaires pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à long terme». Deux rounds de pourparlers entre Russes et Ukrainiens ont eu lieu à Istanbul, mais n’ont débouché sur aucun progrès vers un cessez-le-feu dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés. Moscou demande notamment à Kiev le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée.

L’armée russe avance «tous les jours» en Ukraine, selon Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a par ailleurs affirmé que l’armée russe avançait «tous les jours» sur la ligne de front en Ukraine, plus de trois ans après l’assaut à grande échelle lancé par Moscou contre son voisin.

«Nos troupes progressent sur toute la ligne de contact. Chaque jour, [les avancées] sont plus ou moins importantes, mais elles avancent tous les jours», a déclaré Vladimir Poutine, lors d’un échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, dont l’AFP, à Saint-Pétersbourg.

L’Ukraine reproche à la Russie de rejeter les appels au cessez-le-feu depuis cent jours

L’Ukraine a reproché jeudi à la Russie de refuser depuis cent jours les appels au cessez-le-feu, lancés à l’initiative des États-Unis, pour mettre fin à trois années de guerre.

«Cela fait exactement cent jours que l’Ukraine a accepté sans condition la proposition de paix des États-Unis pour un cessez-le-feu total, l’arrêt des tueries et l’ouverture d’un véritable processus de paix. Et cela fait exactement cent jours que la Russie rejette cette première étape fondamentale vers la paix», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga dans un communiqué.

Une mise en garde sur la livraison de missiles Taurus

Une éventuelle livraison de missiles longue portée Taurus à l’Ukraine «ruinerait complètement» les relations entre Moscou et Berlin, a ensuite averti le président russe Vladimir Poutine.

«Tout le monde sait bien que si cela se produit, cela n’aura aucune incidence sur le déroulement des hostilités. (…) Mais cela ruinera complètement nos relations», a déclaré Vladimir Poutine, lors d’un échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, dont l’AFP, à Saint-Pétersbourg. Berlin refuse pour l’instant de livrer ces missiles de croisière d’une portée de plus de 500 kilomètres réclamés par Kiev.