Toulouse : 32
Bayonne : 25

Toulouse tentera de décrocher un troisième Bouclier de Brennus consécutif samedi 28 juin 2025 au Stade de France. Malmené par des Basques n’ayant rien à perdre au moment de humer l’air du dernier carré, plus connu par l’Aviron depuis 1983, le Stade a tenu bon.

Mais la partition émaillée de fausses notes rendue par les hommes d’Ugo Mola dans la touffeur lyonnaise n’a pas eu de quoi effacer les doutes nés du revers cinglant subi en demi-finale de Champions Cup début mai face à l’Union Bordeaux-Bègles (35-18).

Loin de leurs standards ces dernières semaines, les Toulousains ont offert des munitions dans des zones peu recommandables face à un botteur en verve, Segonds, alors que les Basques parvenaient très peu à franchir leur ligne de défense.

Un champion capable de toutes les fulgurances

L’ancien ouvreur du Stade français a permis aux siens de prendre les commandes en début de partie (6-3, 10e). Mais les champions de France en titre, bien présents physiquement, ont tenu à rappeler qu’ils étaient capables de toutes les fulgurances, à l’image de l’Argentin Juan Cruz Mallia qui s’est engouffré dans une brèche d’une superbe percée pour retrouver Romain Ntamack (10-6, 12e).

En s’appuyant sur les fautes commises par les coéquipiers d’Anthony Jelonch dans leur camp, les Bayonnais ont pu rester dans le match. Ils ont su être opportunistes mais ont eu du mal à créer le danger dans le camp des Haut-Garonnais : ils ont dû attendre la 45e pour pénétrer pour la première fois dans les 22 mètres adverses.

Un nouveau lancement de jeu habile des Toulousains leur a offert un avantage plus confortable lorsqu’un beau décalage initié par Ntamack s’est achevé par une course de soutien de Paul Graou. Un mouvement apprécié par Antoine Dupont, qui soigne toujours son genou mais était présent dans les tribunes de l’antre de l’Olympique Lyonnais (20-12, 31e).

Ramos au rendez-vous

Auteur d’un 6/6 au pied, Joris Segonds a porté son équipe, qui a peu à peu céder, dans le deuxième acte, face à la patience d’une formation habituée aux grands rendez-vous.

Le buteur d’en face, un certain Thomas Ramos, a montré qu’il avait du répondant pour punir des Basques dans le dur physiquement, et le dernier essai de Lucas Martin en forme de récompense pour eux après la sirène ne pouvait rien y changer.

Thomas Ramos aussi a tourné à 100 % de réussite (8/8) dans un moment qu’il connaît mieux que quiconque, étant le seul Toulousain à avoir été titulaire lors des six dernières demi-finales de Top 14.

Imperturbable alors que la cohorte basque entonnait une Pena Baiona destinée à célébrer une saison historique pour les Ciel et Blanc, Ramos a creusé l’écart, irrémédiablement.

Après un échec cuisant, des blessures à foison et des semaines de doute, Toulouse est à un match d’un nouveau sacre.

Mi-temps : 20-15.
Arbitre : M. Ramos.
Pour Toulouse : 2E Ntamack (12e), Garou (31e), 6P Ramos (8e, 22e, 45e, 56e, 69e, 74e), 2T Ramos (12e, 31e).
Pour Bayonne : 1E Martin (80e), 6P Segonds (2e, 10e, 19e, 29e, 35e, 52e) , 1T Lopez (80e).
Cartons jaunes : à Toulouse, Marchant (51e) ; à Bayonne, Lopez (55e).