Un fait de violence à caractère islamophobe ? Une femme voilée a été agressée physiquement ce jeudi soir par une vingtaine d’individus dans le quartier Croix-Rouge à Reims, dans la Marne, selon une information de Franceinfo. La victime a déposé une plainte, a appris l’AFP vendredi de source policière et auprès du parquet.

Selon le récit des faits relaté par la presse locale et l’AFP, citant des sources policières, la victime de 20 ans a été apostrophée par un groupe de jeunes individus alors qu’elle se rendait chez sa mère. L’un d’eux, qui serait en litige avec la plaignante d’après France 3, se serait approché pour lui demander de retirer son voile, ce qu’elle a refusé de faire.

Blessures au nez et à la pommette

Des insultes islamophobes auraient alors été lancées en direction de la victime. L’individu qui s’était approché d’elle lui aurait alors enlevé son voile de force et asséné plusieurs coups au visage, avant de quitter les lieux. La jeune femme est blessée au nez et à la pommette, mais son état n’a pas nécessité de transport à l’hôpital.

Le procureur de Reims François Schneider a déclaré vendredi après-midi que la victime avait été « frappée par un seul individu », que les constations de ses blessures par une unité médico-judiciaire étaient en cours et une enquête ouverte. Aucune interpellation n’a encore eu lieu à ce stade, a précisé le procureur, qui n’a pas communiqué sur le motif de l’incident pour le moment, ni sur le profil du ou des agresseurs présumés.

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Ce qui n’a pas empêché la sphère politique de s’emparer rapidement du sujet sur les réseaux sociaux. « Quand les fachos islamophobes sont encouragés depuis le gouvernement et les médias, la violence sexiste se déchaîne. Ça suffit ! », a notamment réagi sur X le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

« S’ils sont confirmés, ces faits sont inacceptables en tant qu’ils portent atteinte à l’intégrité des personnes et à la liberté religieuse », a réagi la préfecture de la Marne dans un communiqué publié en fin d’après-midi. « Les services de l’État ont pris attache avec les représentants du culte musulman pour les assurer de l’attention de l’État et de la vigilance des forces de police et de gendarmerie », a ajouté la préfecture.

Sollicité, le maire de Reims Arnaud Robinet (Horizons) a refusé de s’exprimer sur cette agression pour le moment, « n’ayant pas les conclusions de l’enquête », a-t-il justifié.