Ses chiffres donnent le tournis. Et l’ampleur du phénomène. Cette saison, Louis Bielle-Biarrey a inscrit la bagatelle de 33 essais, toutes compétitions confondues ! 13 en Top 14, soit le meilleur total, mais en seulement 15 matches joués (sur 26 possibles) ; 8 en 6 matches de Champions Cup – dont un en finale face à Northampton -, 8 aussi en seulement 5 matches du Tournoi avec les Bleus, avec au passage un doublé à Dublin contre l’Irlande, et 4 autres lors des tests de novembre, dont un contre la Nouvelle-Zélande. Du haut de ses 22 ans, l’ailier affole les statistiques en même temps que les défenses, aucune ne semblant en mesure de pouvoir lui résister.
Évidemment, quand la nouvelle de son forfait pour cette demi-finale est tombée, conséquence d’une commotion subie lors de la 26e journée face à Vannes (contre qui il a inscrit un doublé, faut-il le préciser ?), un vent de soulagement a parcouru les rangs toulonnais. « Forcément, c’est un joueur hyper dangereux, avouait hier Pierre Mignoni. Mais pour moi, ils ne vont pas changer leur philosophie du jeu parce qu’il n’est pas présent. C’est tout ce qui m’intéresse ».
Avec également le forfait du deuxième ligne Adam Coleman, touché au tendon pectoral lors du stage effectué à Capbreton la semaine dernière, l’UBB devra composer sans deux pièces maîtresses. Mais peut compter sur un Matthieu Jalibert au sommet de son art. « Il n’est pas seul, il aura aussi besoin d’un collectif fort, rappelle son compère de la charnière, Maxime Lucu. C’est toujours pareil : si le 8 de devant n’est pas bon avant lui, ce sera dur pour Matthieu de jouer son meilleur rugby ». Aux avants toulonnais de faire en sorte de lui compliquer la vie…