Par
Thomas Martin
Publié le
21 juin 2025 à 12h04
La Plaine Monceau, dans le 17e arrondissement de Paris, n’est pas forcément le quartier de la capitale où l’on se rue spontanément à la recherche d’une bonne table. A tort puisque Le Diplomate, un bistrot moderne, repris en 2019 par Sébastien Porte, nous fait mentir. À deux pas de l’Étoile, du Parc Monceau et de la Place des Ternes, ce restaurant vaut assurément le détour pour un déjeuner entre collègues, un dîner entre amis ou autres.
Du classique et des des innovations
Pour son cadre d’abord. La décoration, signée Emma Roux et Christopher Matignon, évoque un train de luxe à la française avec ses banquettes en cuir, bois verni couleur tabac, tons bleu, vert et laiton, rideaux en velours et ventilateurs en cannage. On s’attardera sur les mosaïques sur mesure créées par l’artisane Isabelle Bacinello, qui habillent les murs avec raffinement.
Florian Breurec dirige les cuisines après avoir œuvré dans celles du célèbre Orient-Express auprès de son oncle qui en était le chef.
Si sur la carte on retrouve des grands classiques, l’équipe n’hésite pas à innover à coups d’audacieuses touches asiatiques ou italiennes. Ce midi, on part sur un incontournable : le chou farci. « À 13 ans, j’ai demandé à goûter un chou farci. Ma mère l’a réinterprété comme elle le sentait, sans suivre les codes traditionnels : des feuilles de chou blanchies, des rondelles de carottes, une farce légère composée de chair à saucisse, veau et poulet, le tout dressé en terrine. Ce plat cuit comme un gâteau, qui est ensuite démoulé, taillé en
tranche et poêlé au beurre avec gourmandise. » raconte Sébastien Porte.
Mention spéciale à la recette de la maman puisque ce chou farci est une vraie réussite. Il se tient bien, dégage plein de saveurs quand certains sont par trop insipides. Par sa simplicité, la salade qui l’accompagne, avec quelques noix, est parfaite.
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L’incontournable chou farci du Diplomate à Paris (©TM/actuParis)
On enchaîne avec des ravioles, qui ô surprise, sont frites. Même si elles ne nous font pas oublier les « classiques », la proposition tient la route.
Le menu évolue régulièrement, avec 2 à 3 plats du jour. A tester notamment, une tranche de boudin noir de Christian Parra servie snackée sur une Tatin d’oignons grelots ou un osso buco qu’on dit d’ »anthologie » ou encore un tronçon de turbot rôti, beurre blanc au sureau, servi avec une pomme « Duchesse ».
Une carte des vins équilibrée…sans Bordeaux
On poursuit avec des fraises gariguettes aussi bonnes que belles servies avec une crème crue de Normandie. Un délice en cette journée ensoleillée et chaude. Avec des températures plus raisonnables, nous aurions peut-être craqué pour le cheesecake mangue-passion ou le chou craquelin fève de tonka-chocolat blanc, arrosé de chocolat chaud à la minute. Voire pour un classique comme le nougat glacé, le Paris-Brest, ou encore la crème renversée du Diplomate.
Côté quilles, la carte est bien équilibrée à des prix raisonnables. Ici, pas de Bordeaux, mais des vins de vignerons, parfois nature ou en biodynamie.
Le restaurant compte 84 couverts en intérieur, 47 en terrasse, à la belle saison, et
fonctionne toute la journée en service continu, avec deux brigades qui se relaient.
Au Diplomate, on cuisine du lundi au vendredi, le restaurant étant fermé le
week-end.
Le Diplomate – 110 boulevard de Courcelles 75017 Paris / 01 42 27 86 31. Ouverture du lundi au vendredi, service continu de 7h à 23h
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