Voyage inaugural ce samedi sur la nouvelle ligne C23 qui, à compter de mardi et non plus lundi (jour de grève dans les TCL) effectuera la liaison entre Villeurbanne Flachet et la Cité Internationale en passant par Cordeliers, mais également Hôtel de Ville.
« Un bus toutes les 2’entre Part-Dieu et Cordeliers »
De quoi décharger la ligne C3, qui avec 60 000 voyageurs jour, est saturée. La C23 empruntera en effet une partie du tracé de la C3 et de la C13 entre Cordeliers et Grandclément, sur les cours Lafayette et Tolstoï. « Ce qui va permettre d’avoir un bus toutes les 3’30 et même toutes les 2’entre Part-Dieu et Cordeliers », se réjouit le président de la Métropole de Lyon, l’écologiste Bruno Bernard, entouré pour l’occasion du maire de Villeurbanne Cédric Van Styvaendel et de Grégory Doucet, maire de Lyon.
Il y a du monde dans ce C23 , bus électrique articulé conçu en Suisse, à 900 000 euros pièce. L’absence de clim, n’est pas la seule raison de la surchauffe ressentie. L’offre de transport repensée et renforcée, vers la Presqu’île accompagne une étape importante qui figurait au programme des Écologistes à l’heure de briguer la mairie de Lyon. Celle de la limitation du trafic automobile en presqu’île allant de pair avec sa piétonnisation.
Victoire des piétons, victoire des modes doux donc. Pour y parvenir, les bus bannis de la rue de la Ré, ont leur nouveau pôle aux Cordeliers, puis empruntent la rue Grenette devenue site propre intégral à double sens sur 500 mètres. C’est ainsi que les historiques C13 et C18 par exemple vont, en direction de la Croix-Rousse, passer deux fois la Saône avant d’entamer les pentes. Mais peut-être satisfaire le Vieux-Lyon qui verra plus de bus passer ?
60 millions d’euros de matériel
« La Presqu’île est très bien desservie et va l’être encore mieux », annonce Bruno Bernard le long du trajet. Il pense à la création de la ligne 59 qui va relier Rillieux à Cordeliers. Il pense au pôle de Bellecour lui aussi reconfiguré. « La place ne sera plus traversée par des bus. Ceux qui arrivent à l’est, restent à l’est. Ceux qui arrivent à l’ouest, restent à l’ouest. Ce qui permettra de fiabiliser les lignes et améliorer les temps de parcours ».
Ce sont ainsi 60 millions d’euros de matériel que le Sytral investit sur la Presqu’île et 1 million de coût de fonctionnement supplémentaire chaque année.
Besoin d’approbation ? « Il y a 50 ans, il y avait 70 % d’opposition au métro A. C’est dire que les choses évoluent bien. Depuis, il manquait une évolution majeure en Presqu’île. La zone à trafic limité est celle-là et ça fonctionne », avance encore Bruno Bernard qui en veut pour preuve, les 10 000 accès déjà attribués aux ayants droit.
« Tous les voyants sont au vert. Ce projet fera consensus. Dans quelques années personne ne comprendra pourquoi il a été tant décrié », ajoute le président écologiste du Sytral.
« Ce 21 juin 2025 est à marquer d’une pierre blanche. C’est une petite révolution qui va s’opérer en douceur, même si déjà la transition se fait. Les plots sont installés et on peut déambuler en pleine rue de la Ré », savourait samedi après-midi Grégory Doucet, dans le C23 qui le rapprochait de sa Presqu’île apaisée.
Et de mentionner, oubliant les opposants, que « le projet était très attendu, parce que fondamental dans le processus d’adaptation de la ville. L’élévation des températures d’1,5° en plus, est une très mauvaise nouvelle. La ZTL est en réponse, une très bonne nouvelle ».