Les supporters toulonnais se souviendront longtemps de ce maudit quart d’heure ! Celui qui a tué les deniers espoirs de se hisser pour la 12e fois de l’histoire du RCT en finale du Top 14. Et pourtant, en allant se rafraîchir dans les travées du Groupama Stadium à la mi-temps, tous les espoirs étaient permis pour le peuple rouge et noir. Avec 5 petits points de retard sur l’ogre bordelais. Le rêve était possible pour une formation capable de tout. Sans être géniaux jusque-là, les Toulonnais s’étaient épuisés à contenir la furia bordelaise pendant les 40 premières minutes où la multiplication des temps restait impressionnante malgré plus de 35 degrés au thermomètre.

Mais en un quart d’heure, l’édifice du RCT s’est effondré. Comme un château de cartes. Entre la 40e et la 53e minute, les partenaires de Baptiste Serin ont encaissé un 21-0 aussi au fatal que rédhibitoire à ce niveau. « On ne peut pas se permettre la moindre imprécision face à cette équipe, surtout en demi-finale. Nous avons montré trop de fébrilité », concédait Sergio Parisse, l’entraîneur de la touche varoise.

« La marche était un peu trop haute »

Une fébrilité affichée notamment par les cadres du RCT qui n’ont pas été au rendez-vous. « On voulait amener nos supporters à Paris, mais nous sommes tombés sur plus fort, ajoutait Esteban Abadie. On fait une très belle saison, on progresse année après année. Nous n’avons pas réussi à conclure nos actions en première période notamment. La marche était un peu trop haute ».

En retrouvant son ancien club six ans après l’avoir quitté, Baptiste Serin a traversé cette demi-finale sans jamais pouvoir mettre sa patte. Comme Melvin Jaminet multipliant les mauvais choix, notamment en première période après une percée de plus de 50 m, où l’arrière varois s’est débarrassé du ballon au pied au lieu de servir son ailier Tuicuvu en passant par un Facondo Isa, battu dans la bataille au sol par des Bordelais omniprésents dans la guerre des rucks.

On attendait aussi de la folie du côté de Jiuta Wainiqolo. Histoire de déstabiliser le block défensif de l’UBB. Mais l’ailier fidjien n’a jamais eu l’occasion de le faire, sinon en fin de match quand le score était acquis. Le feu follet varois s’est même montré fébrile sur un 50-22 de Lucu offert sur un plateau après un cafouillage du futur Lyonnais. Toulon a raté son rendez-vous.

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