Une épice discrète, mais redoutablement efficace quand la glycémie fait des siennes.

Entre les coups de pompe après le déjeuner, les fringales qui tombent sans prévenir, ou les envies de sucre un peu trop insistantes… Il y a un phénomène qui se trame dans l’ombre : la glycémie. Même quand on ne parle pas de diabète, le sucre dans le sang, cela se surveille. Et pour cause : des taux qui font le yo-yo, même ponctuellement, peuvent finir par chambouler tout le métabolisme. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des petits coups de pouce naturels pour aider à remettre un peu d’ordre là-dedans. Parmi eux, une épice que les fans de cuisine connaissent bien, mais dont on ne soupçonne pas toujours les bienfaits : le fenugrec.

Le fenugrec : l’allié discret de la glycémie

Le fenugrec, on le connaît vaguement pour son nom et surtout son parfum un peu costaud… Mais en réalité, c’est un petit bijou quand on s’intéresse à la gestion de la glycémie. Le Dr Laure Martinat, qui s’y connaît en phytoaromathérapie, le glisse volontiers dans sa liste de plantes utiles pour filer un coup de main au métabolisme — c’est ce qu’elle expliquait d’ailleurs dans une interview pour Doctissimo. Rien de magique ici, on est loin des promesses miracles, mais utilisé régulièrement et dans un mode de vie qui tient un peu la route (on parle de manger à peu près équilibré et de bouger un peu, rien de révolutionnaire), il peut vraiment aider à faire redescendre la glycémie quand elle commence à flirter avec les sommets.

Ce qui fait le charme du fenugrec, c’est sa richesse en fibres solubles, notamment les fameuses galactomannanes. Oui, cela sonne très sérieux, mais en gros, cela aide à ralentir l’absorption des glucides après un repas. En clair, le sucre met plus de temps à passer dans le sang, ce qui permet d’éviter les fameux pics glycémiques suivis de la descente façon chute libre. Et comme il stimule aussi un peu la production d’insuline, le corps gère mieux le sucre qui circule.

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En prévention, le fenugrec fait déjà beaucoup, surtout s’il est associé à une alimentation variée et à un peu d’activité physique. Selon le Dr Martinat, l’utiliser régulièrement, c’est participer à ramener des taux de sucre trop élevés à des niveaux plus sains. Et cela ne concerne pas uniquement les personnes diabétiques : stabiliser sa glycémie, c’est aussi une façon de préserver son équilibre hormonal, de mieux gérer son poids, et de limiter ces fameux “crashs” énergétiques qui nous tombent dessus sans prévenir.

Une plante, mille bénéfices quand on l’intègre au quotidien

Le fenugrec, on peut le glisser dans la routine sans forcément se lancer dans une grande révolution culinaire. En graines, en poudre ou en infusion, il s’adapte plutôt bien à ce que l’on mange déjà. Les graines entières, par exemple, gagnent à être légèrement torréfiées à sec : cela adoucit leur amertume et cela libère leur petit goût un peu toasté. Côté poudre, on peut en mettre une pincée dans un curry, une soupe ou même une sauce un peu épicée. Et si on a le temps (et un peu de curiosité), l’infusion permet aussi de profiter des bienfaits sans trop se casser la tête.

Alors oui, le goût est spécial — quelque part entre le bouillon, le caramel et une note végétale difficile à décrire (disons que l’on n’en mettra pas dans un smoothie aux fruits rouges). Mais comme beaucoup d’aliments riches en actifs naturels, cela se mérite un peu au début, et puis après, cela passe tout seul.

Ce qui est intéressant, c’est que ce n’est pas juste une épice à la mode. Le fenugrec, cela fait des siècles qu’on l’utilise dans la médecine ayurvédique, dans la cuisine nord-africaine, indienne, ou encore au Moyen-Orient. Bref, ce n’est pas le dernier-né des tendances santé à la durée de vie d’un tube d’été.