Par&nbspNatasha Bowler&nbspavec&nbspAP

Publié le
21/06/2025 – 17:25 UTC+2

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Ce n’était pas sa seule référence historique. S’exprimant lors de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le dirigeant turc a également mis en garde contre un « nouvel ordre Sykes-Picot » au Moyen-Orient, en référence à un accord secret conclu en 1916 entre les puissances occidentales et la Russie prévoyant le découpage du Proche-Orient à la fin de la Première guerre mondiale.

« Nous ne permettrons pas l’établissement d’un nouvel ordre Sykes-Picot dans notre région, dont les frontières seraient tracées dans le sang », a déclaré le président Erdogan à Istanbul.

En 1916, les Anglais et les Français se sont réunis en secret pour définir leurs zones d’influence et de contrôle mutuellement convenues en cas de partition de l’Empire ottoman, un accord qui dépendait d’une victoire des Alliés.

Le document, qui sera également approuvé par la Russie et par l’Italie, prévoyait que la France aurait le contrôle ou l’influence sur la Syrie et le Liban actuels, et la Grande-Bretagne sur l’Irak, la Jordanie et certaines parties de la Palestine actuels. La Russie obtiendrait les Détroits, Constantinople et L’Arménie occidentale.

Le président Erdogan a également décrit aujourd’hui les conditions de vie à Gaza comme étant pires que celles des « camps de concentration nazis » lors de son discours à la réunion de l’OCI.

« Deux millions de nos sœurs et frères de Gaza luttent pour survivre dans ces conditions depuis 21 mois », a-t-il déclaré.

Ses commentaires interviennent alors que les tensions continuent de s’intensifier au Moyen-Orient, en particulier entre l’Iran et Israël, alors que le conflit entre dans sa deuxième semaine.

Erdoğan a vivement critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’accusant de « ne pas vouloir résoudre les problèmes par des moyens diplomatiques » et comparant même ses « ambitions » à celles d’Hitler.

L’OCI devrait tenir une session spéciale à huis clos samedi soir à la demande de l’Iran, selon l’agence d’État turque Anadolu.