Maryse Hermelin, 62 ans, habite en centre-ville de Saint-Étienne, dans la Loire. Plus les années avancent, plus elle éprouve des difficultés à s’occuper de sa santé.
« En 40 ans, j’ai vu les difficultés s’accroître. Dans les années 1990-2000, j’avais rendez-vous dans les 48 heures chez un médecin généraliste. Maintenant, je prends rendez-vous sur la plateforme Doctolib, qui les annule sans explication. Je passe alors voir la secrétaire médicale, qui m’en décroche un. En moyenne, je mets une semaine. »
Plus un déficit qu’un désert
À Saint-Étienne, la sexagénaire parle plus de « déficit » médical que de désert comme dans les territoires ruraux. Cependant, elle rencontre des problèmes quasiment identiques.
Depuis 2019, elle n’a plus de gynécologue. « Depuis que l’ancienne a pris sa retraite, je n’ai plus de suivi. J’envisage de passer par le cursus de l’Assurance maladie. Comme dans d’autres spécialités, le problème est l’absence de prise en charge pour les nouveaux patients. »
Des habitants confrontés à de grands embouteillages
Dans les années 1990, Maryse Hermelin n’avait pas de mal à retrouver un nouveau gynécologue. « Depuis les années 1980, les professionnels de la santé hurlent contre le numerus clausus. Il faut 10 ans pour former un médecin, et la population augmente un peu. Les habitants sont confrontés aux grands embouteillages. »
Les problèmes de prises de rendez-vous chez des spécialistes continuent pour Maryse Hermelin. Pour aller chez l’ophtalmo, elle doit attendre un an et demi. Alors qu’avant, au centre ophtalmologique situé à côté de la gare Châteaucreux, la technicienne de banque à la retraite avait un rendez-vous dans les 15 jours qui suivaient.