Le tribunal administratif n’aura pas à se pencher sur le marché du parking Vauban, comme il l’avait fait sur la commande d’une statue de Jeanne d’Arc pour orner le parking du quartier Borriglione inauguré à l’automne 2024.
D’elle-même, la régie métropolitaine Parcs d’Azur (RPA) a annulé ce contrat public de construction après que la préfecture a relevé des « illégalités substantielles » dans la procédure.
Mais la justice pourrait malgré tout être amenée à s’y intéresser. L’opposant Jean-Christophe Picard annonce, dans un communiqué, qu’il vient de faire un signalement au procureur de la République.
« La récurrence de ces erreurs grossières est consternante »
« La régie Parcs d’Azur, présidée par Gaël Nofri, a attribué, le 1 avril 2025, le marché de construction du parking Vauban pour un montant de 7.580.000 euros, à l’entreprise Fayat Bâtiment, écrit l’élu d’opposition du groupe écologiste à la Ville et à la Métropole. Or, dans le cadre du contrôle de légalité, le préfet des Alpes-Maritimes a déféré ce marché devant la justice administrative au motif que des ‘‘illégalités substantielles’’ avaient été décelées. Il est à noter que la régie Parcs d’Azur a résilié ce marché avant l’audience… »
« Ce fiasco va inévitablement engendrer plusieurs mois de retard dans la livraison de l’équipement et conduire à l’indemnisation de l’entreprise retenue, qui avait commencé les travaux. Ce n’est pas la première bourde de ce type commise par RPA… Le 14 janvier dernier, le tribunal administratif de Nice avait annulé le marché portant sur la réalisation de la statue de Jeanne d’Arc pour un montant de 170.000 euros, en raison d’un ‘‘vice d’une particulière gravité’’. »
« La récurrence de ces erreurs grossières, tance encore l’élu d’opposition, est consternante. Comme je l’avais fait dans l’affaire de la statue de Jeanne d’Arc, j’ai saisi le procureur de la République de Nice puisque des ‘illégalités substantielles’ ont été constatées dans le marché de construction du parking Vauban. Au regard des dysfonctionnements persistants, j’ai également saisi la chambre régionale des comptes; il semble opportun que cette juridiction contrôle sans tarder la gestion de RPA (comme elle vient de la faire pour le GIP Grand Prix). »
Et Jean-Christophe Picard de demander la tête de l’adjoint au maire de Nice délégué au Stationnement, qui à ce titre assure la présidence de RPA: « Dans ce contexte, le maintien de M. Nofri dans ses fonctions de président de RPA est inexplicable. ».