Emmanuel Hoarau, Bordeaux
Publié le 22 juin 2025 à 13:58. / Modifié le 22 juin 2025 à 17:44.
4 min. de lecture
La saison s’est achevée le 17 mai dernier mais les Girondins de Bordeaux continuent de jouer leur avenir sur les terrains judiciaire et réglementaire. Mardi 24 juin, la Chambre commerciale de la Cour d’appel de Bordeaux doit se prononcer sur le plan de continuation de l’activité du club six fois champion de France, qui traîne une dette de 94 millions d’euros (88,5 millions de francs). Le même jour, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnel (LFP) doit valider l’engagement du club en National 2 (4e division) la saison prochaine. Enjeu: la poursuite d’activité du club, ou une liquidation judiciaire synonyme de disparition de l’entreprise.
Relégués sportivement en Ligue 2 en mai 2022, au terme d’une saison entamée avec Vladimir Petkovic, les Girondins ratent de peu la remontée immédiate la saison suivante puis sombrent et sont rétrogradés administrativement en 2024 par la DNCG en Nationale 2, au niveau semi-professionnel. La saison 2024-2025 mériterait une série sur Netflix: l’entraîneur Bruno Irles monte en dernière minute un effectif composé de joueurs amateurs auxquels s’ajoute l’ancien avant-centre de Liverpool Andy Carroll, venu «pour vivre une aventure» à 36 ans. Les débuts sont laborieux, on joue les premières rencontres à domicile au petit stade Sainte-Germaine, au Bouscat, puis Bordeaux remonte au classement et renoue avec son public, qui vient parfois à plus de 10 000 au Matmut Atlantique, qui peut en accueillir 42 000. Les deux principaux groupes de supporters, qui s’opposaient parfois violemment, signent même un pacte de non-agression. Et puis l’équipe, leader à dix journées de la fin, s’effondre et ne se classe que quatrième, à 11 points du leader et promu, Saint-Brieuc.