Un accouchement qui vire au drame. Un jeune couple vivant en Géorgie aux États-Unis, attendait avec impatience la naissance de leur premier enfant en juillet 2023. Mais ce moment a viré au cauchemar dans un hôpital au sud d’Atlanta. Leur bébé est mort à la naissance dans des conditions particulièrement traumatisantes.

Selon leur plainte, le bébé est resté bloqué au niveau du bassin de la mère. L’obstétricienne, chargée de l’accouchement, aurait alors tiré avec force sur le cou et la tête de l’enfant, provoquant une fracture fatale. L’autopsie pratiquée plus tard révèle bien une fracture au niveau des cervicales causée par une manipulation humaine, et conclut à un homicide.

Des parents tenus dans l’ignorance

Les parents n’auraient pas été immédiatement informés de la gravité des blessures. Ce n’est que plusieurs jours plus tard, lorsqu’ils ont récupéré le corps de leur enfant des pompes funèbres, qu’ils ont appris que le nouveau-né avait été décapité.

Estimant que la césarienne aurait dû être pratiquée plus tôt et que l’obstétricienne a tardé à demander de l’aide, le couple a déposé plainte contre la maternité et le médecin. À ce jour, cette procédure judiciaire est toujours en cours.

L’autopsie publiée sur Instagram

Un second scandale est venu alourdir leur deuil. Le médecin légiste ayant pratiqué l’autopsie a publié sur son compte Instagram plusieurs vidéos, supprimées depuis, montrant l’examen du corps de l’enfant, sans demander l’autorisation des parents.

Après une première mise en garde de leur avocat, les vidéos ont été brièvement été retirées… avant d’être de nouveau publiées. Le couple a alors engagé une seconde procédure judiciaire, cette fois contre le médecin légiste, pour diffusion non autorisée d’images médicales extrêmement sensibles.

Un jugement sans appel pour le médecin légiste

Le docteur ne s’est pas présenté devant la justice pour se défendre, ce qui a conduit le tribunal du comté de Fulton à trancher en faveur du couple. Le jugement, rendu par défaut, accorde aux parents une indemnisation de 2,25 millions de dollars (environ 1,85 million d’euros).

Le tribunal a considéré que la diffusion constituait une atteinte grave à leur vie privée et à la dignité de l’enfant comme le rapporte BFM via l’agence Associated Press.

L’avocate du praticien affirme que celui-ci publie régulièrement des vidéos à but éducatif pour ses confrères. Elle a déclaré que son client était profondément désolé, tout en ajoutant que son client envisageait de faire appel. Du côté des parents, les avocats dénoncent une souffrance réactivée par ces publications.