C’est une grande surface de chantier qui fait face à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (XIIIe), une fois le pont éponyme traversé, au-dessus des voies ferrées qui mènent à la gare d’Austerlitz. Ici a été posée la première pierre de la Fondation de myologie le mardi 17 juin. Cette future fondation a pour ambition d’étudier, d’évaluer et de réparer le muscle, malade mais aussi parfaitement sain.
« Nous avons la volonté d’étudier le muscle dans tous ses états pour faire reconnaître que le muscle est un enjeu de santé publique », explique Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’AFM-Téléthon et de l’Association de l’Institut de Myologie.
Pour les muscles sains, entraînés, vieillissants ou malades
L’Institut de Myologie, centre de recherche pour les maladies neuromusculaires, existe depuis 1996. Néanmoins, aucune fondation n’était consacrée à l’étude et à la réparation du muscle qu’il soit sain, entraîné, vieillissant ou malade. La toute première fondation complètement dédiée à cette discipline va donc voir le jour.
Les recherches scientifiques et les essais cliniques réalisés auront pour but de créer de nouveaux dispositifs médicaux et des programmes de prévention. Car le muscle n’est pas qu’un tissu mais bien un organe qui diminue les récidives de cancers, prévient les maladies cardio-vasculaires et permet d’agir contre le diabète. « C’est un outil de prévention de la santé globale, il est important d’étudier le muscle sain pour prévenir des maladies », soutient Xavier Bigard, médecin du sport et physiologiste.
Dans cette fondation seront installés des laboratoires de recherches mais également un amphithéâtre et des salles de formation afin de partager des enseignements sur la myologie et l’entretien du muscle. « Nous voulons démocratiser cette discipline encore méconnue car tout le monde est concerné », poursuit Laurence Tiennot-Hermet.
Le projet dans sa globalité va coûter plus de 100 millions d’euros. Les travaux de ce futur bâtiment de 10 000m2 vont durer jusqu’à fin 2027, pour un début des activités est prévu d’ici l’été 2028.