DÉCRYPTAGE – Entretien insuffisant, problème «lancinant» de propreté, mauvaise gestion… Dans un rapport, les Sages de la rue Cambon épinglent l’action de la DiRIF, la direction chargée des infrastructures routières de l’État en région parisienne.
Les routes d’Île-de-France sont «les plus dégradées» du réseau national, et l’État n’en fait pas assez pour les entretenir. C’est la sévère conclusion à laquelle est arrivée la Cour des comptes, dans un rapport sur la gestion des infrastructures routières de la région par la direction des routes d’Île-de-France (DiRIF). Dans ce document dévoilé ce mardi, les Sages de la rue Cambon appellent à réorganiser la DiRIF en vue de «rénover et moderniser» le réseau, tout en relançant la politique de sécurité routière.
En France, l’entretien, le développement et l’exploitation de certaines portions du réseau routier sont confiés non pas à des sociétés privées, mais aux directions interdépartementales des Routes (DIR), des services relevant du ministère de la Transition écologique. On parle de réseau «non concédé». Avec 900 agents, la DiRIF est un des plus importants services déconcentrés de l’État. Elle gère pas moins de 621 km de routes structurées en rocades (Francilienne, A86) et radiales (entre le périphérique et l’A86, par exemple), mais aussi plus de 300 échangeurs, 1100 ponts et 100 tunnels. Un patrimoine qui se distingue par son ancienneté – la plus vieille section, la RN1 dans le Val-d’Oise, remonte à 1824 – et par un trafic d’une «densité exceptionnelle».
Or, le réseau francilien est «mauvais état» par rapport au reste du réseau national. Les Sages…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 72% à découvrir.
Vente Flash
3,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous