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Rédaction Nice

Publié le

24 juin 2025 à 13h59

L’été pointe le bout de son nez et la ville se transforme. Dans les Alpes-Maritimes, la période estivale est synonyme de marée touristique. À Nice, la population double pendant l’été. Le constat est tel que le maire Christian Estrosi exprimait, il y a quelques jours, sa volonté de ne pas voir sa commune devenir une destination balnéaire. « La ville ne doit pas être occupée pendant six mois par an par des touristes ». Mais selon le baromètre publié ce mardi 24 juin 2025 par le spécialiste « Ville de Rêve », Nice est dans le Top 3 des villes les plus impactées par le surtourisme.

Ce classement se base sur des données allant du nombre de bars au km² à la difficulté de logement à cause des offres saisonnières. Les scores obtenus sont présentés sous forme de lettres, de A à E et de couleur, du vert au rouge. À l’image du Nutri-Score évaluant les qualités nutritionnelles des produits en supermarché.

Ainsi, Nice et Cannes sont classés « E » dans toutes les catégories présentées par le baromètre. C’est le pire score de ce Tour de France, partagé avec la ville d’Annecy.

Presque 1 logement sur 5 est une location Airbnb

En détail, 40 % des transactions immobilières effectuées pour des biens du centre-ville de Nice sont pour des logements Airbnb. Et plus largement, 17 % des logements du centre-ville de Nice correspondent à des biens mis en location sur Airbnb. Un aspect qui consolide les difficultés de logement des habitants de la cité azuréenne, dans une ville où le prix au mètre carré est affiché à 5 045 euros.

Pour faire face à ce phénomène, Christian Estrosi annonçait il y a une semaine la mise en place d’une limitation de la durée de location touristique d’une résidence principale à 90 jours par an.

Dans le centre de Cannes, plus de trois logements sur dix (32,5 %) sont des locations saisonnières.

Un bar/restaurant tous les 1,6 mètre

En mixant la pression immobilière et l’offre de restauration, le baromètre met en lumière la pression touristique sur les habitants des villes. Le climat niçois, la douceur de vie, la mer et les montagnes attirent une foule qui affecte la qualité de vie de la population. Nice et Cannes affichent le pire « touriscore » en obtenant un indicateur du sur-tourisme classé E.

Pour accueillir ces touristes, le centre-ville niçois compte 602 bars et restaurants au km² : c’est presque un établissement à chaque enjambée. Cannes en dénombre 429 au km². 

L’été dernier, Nice était la première destination française de vacances après Paris.

Par Florine Amenta

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