Il y avait pas mal d’agitation autour de l’Arena de Saint-Chamond, mardi après-midi, avec la présence de nombreux véhicules de police et de pompiers sur le parking de la salle de sport. La raison : un exercice attentat de grande ampleur.

Le scénario ? Un terroriste poignarde des spectateurs dans la file d’attente à l’extérieur, tandis que deux autres tirent sur le public à l’intérieur. Au top départ, un figurant interpelle un agent municipal en faction : « Il y a des coups de feu et un type avec un couteau, venez vite », crie-t-il.

« Seules trois personnes connaissent le scénario »

Le policier le met en joue avant de vérifier qu’il ne s’agit pas d’un terroriste. Puis un équipage de la police nationale arrive en renfort. Derrière, c’est toute la cavalerie qui s’active : pompiers, gendarmes, Samu… Le dispositif monte en puissance et gère les imprévus.

« Seules trois personnes connaissent le scénario », explique le commandant Maira, du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). « Moi-même je ne le connais pas, et mes collègues vont découvrir la situation à leur arrivée sur place , comme dans la vraie vie ».

La particularité, c’est que, même s’ils arrivent les premiers, ils vont devoir attendre que les policiers sécurisent les lieux avant de pouvoir porter assistance aux victimes. « Les trois temps, c’est : sécurisation, extraction des blessés, et transport dans les hôpitaux », résume l’officier.

Le préfet : « On a toujours besoin de s’entraîner »

Deux heures plus tard, les terroristes ont été neutralisés et les victimes triées. Bilan de l’attentat : seize morts et plus d’une cinquantaine de blessés, dont une quinzaine finiront hospitalisés. Le bilan de l’exercice, lui, sera fait dans quelques semaines, une fois que chaque service aura fait son « retex » (retour d’expérience).

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’exercice est mené « mais on a toujours besoin de s’entraîner », rappelle le préfet, Alexandre Rochatte. « On doit vérifier que l’organisation prévue en amont est adaptée à la situation ».

La procureure de la République Anne Gaches, à ses côtés, ne dit pas autre chose : « Si une horreur arrive, il faudra prendre les bonnes décisions à l’instant T, sans se gêner les uns, les autres. Il faudra être fluide et efficace. » En espérant « que le jour J n’arrive jamais… ».