La préfecture des Bouches-du-Rhône a choisi le premier week-end des Grandes vacances pour fermer totalement l’autoroute A7 à Marseille, de la gare Saint-Charles au convergent A7/A51. Cette fermeture interviendra de la nuit du vendredi 4 juillet au samedi 5 juillet (minuit) au dimanche 6 juillet midi. La raison : la destruction d’ouvrages d’art (passerelles, ponts…) afin de les reconstruire pour une sécurité renforcée.
Pourquoi avoir choisi un week-end classé orange par Bison futé pour se passer d’un axe pour le moins majeur ? On imagine que les départs en vacances, en week-end, sans oublier ceux qui vont se diriger vers les plages de la Côte Bleue et les usagers de l’A7 vont générer un nombre très important d’automobilistes.
L’A55 et le réseau secondaire comme options
Bien évidemment, pour sortir de la cité phocéenne par le nord, on peut toujours emprunter l’A55 qui, justement, mène plus directement vers Carry-le-Rouet ou encore Sausset. Et la D568 peut toujours accueillir un certain nombre d’automobilistes. Mais ces plans B seront-ils suffisants pour récupérer, sans que cela ne devienne l’enfer, le nombre de véhicules forcément en hausse par rapport à n’importe quel week-end de l’année en dehors des Grandes vacances ?
Une première réponse émane du centre zonal opérationnel de crise (CeZOC) des Bouches-du-Rhône qui pointe le fait que ce premier week-end est le moins chargé de tous ceux de la période estivale (« Ce n’est pas un week-end à enjeu en termes de trafic », abonde dans ce sens la Dirmed). Les bouchons les plus forts interviennent lors des chassés-croisés, notamment fin juillet et début août.
En outre, l’A7 à Marseille n’est pas réputée pour être un nœud lors des départs en vacances. Les retenues classiques, pour cette période, se situent dans la zone d’Orange/Bollène, à hauteur du péage de Lançon (A7), et de celle du péage de La Barque (A8) en pays d’Aix.
Un trafic très compliqué à prévoir
Et la préfecture compte sans doute aussi sur l’effet d’annonce (un peu tard tout de même car on est le 24 juin) pour que les vacanciers prennent, en amont, leur précaution. Comme partir le vendredi soir (l’A7 pour rappel ne fermera qu’à minuit) plutôt que le samedi matin. Et d’oublier le dimanche en matinée.
À ces arguments rassurants, on peut objecter qu’il est compliqué, comme le signale le CeZOC, de prévenir le trafic dans les grandes villes lors des départs en vacances : « Il est difficilement quantifiable » en raison notamment du déplacement aléatoire des « locaux ». La préfecture devra donc aussi croiser les doigts pour que le réseau secondaire ne soit pas saturé le samedi 5 juillet. Le pari n’est pas gagné…