Changement de service dans une partie de l’Île-de-France. En raison de l’ouverture des lignes de bus de la RATP à la concurrence, la régie des transports parisiens va perdre 29 lignes de bus à Paris et dans la petite couronne, annonce Île-de-France Mobilités (IDFM) ce mardi.

Son concurrent Keolis est en effet pressenti pour remporter l’exploitation de 29 lignes de bus et une ligne de tramway sur l’ancien monopole historique de la RATP.

De son côté, la RATP, à travers sa filiale Cap Ile-de-France (sa filiale dédiée à l’exploitation des bus soumis à la concurrence) conserve 92 lignes, soit les trois quarts des lignes de bus ouvertes à la concurrence, ce qui représente 65% des salariés. Depuis le début du processus, la RATP a d’ailleurs remporté environ deux tiers des lignes ainsi mises en jeu.

Validation prévue en juillet

L’attribution de ces délégations de service public est soumise à validation du conseil d’administration d’IDFM, qui doit se tenir début juillet. Lors de la deuxième vague, la RATP avait perdu 37 lignes sur 56 au profit de Transdev et de l’opérateur milanais ATM.

Cette fois-ci, l’opérateur historique s’en tire donc beaucoup mieux, parvenant notamment à garder le deuxième plus gros lot (sur les 12 ouverts à la concurrence), celui des bus de La Défense et de Saint-Cloud. Il représente 38 lignes de bus, environ 2 200 agents (dont une centaine de Transdev récupérés par la RATP) et près de 220 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.

Le lot récupéré par Keolis est lui aussi important puisqu’il dessert les communes d’Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Orly et les arrondissements du sud de Paris, soit 28 lignes de bus plus le futur TZen5 (un bus à haut niveau de service entre Paris et Choisy-le-Roi) et le tramway T9. Cela représente 1 700 agents de la RATP qui seront transférés vers la filiale de la SNCF. L’ensemble du lot pèse pour 190 millions d’euros annuels.

Les deux autres lots attribués à Cap Île-de-France représentent chacun autour de 160 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.

Des milliers de chauffeurs concernés

Il restera après les deux gros lots parisiens (48 et 49) à attribuer à la rentrée qui représentent un peu plus de 25% du chiffre d’affaire. Des lots complexes autant en termes de taille qu’en densité de service, pour lesquels la RATP plaide en faveur d’un même opérateur.

L’ouverture à la concurrence des bus de Paris et sa petite couronne est un processus qui concerne environ 19 000 salariés, dont 15 000 conducteurs de bus travaillant pour l’établissement public RATP.

Ces derniers vont tous être transférés vers un concurrent de la RATP ou vers sa filiale Cap Île-de-France, avec à la clé une probable modification de l’organisation du temps de travail.

Pour les voyageurs en revanche, rien ne devrait changer puisque les lignes restent les mêmes, tout comme les tarifs et les cartes d’abonnement, gérés par IDFM.