Désormais, il faudra dire centre d’art contemporain Pierre-Brana. En effet, le conseil municipal d’Eysines a décidé lundi 23 juin de donner le nom de l’ancien maire de la commune, de 1977 à 2008, à l’équipement culturel indissociable du château Lescombes. « Évidemment, cette proposition est faite avec l’assentiment de l’intéressé », a précisé Christine Bost, avant de rendre hommage à son prédécesseur.
« Nombre d’entre nous sont attachés à son implication pour notre ville. L’éducation et la culture lui collent à la peau. Ces sujets ont marqué l’ensemble de ses mandats, avec une mention particulière pour ce centre d’art contemporain qu’il a créé de toutes pièces et fait progresser grâce à ses connaissances et à son carnet d’adresses. » Du reste, l’ancien député-maire assure toujours la fonction de commissaire des expositions.
Le centre d’art contemporain occupe l’espace du château Lescombes
O. D.
Un « expert » en matière d’art
Inauguré en 1995, ce lieu a célébré ses 30 ans en mars. Depuis sont ouverture, il a accueilli 170 artistes comme Mirande, Monory, Di Rosa ou Rancillac en quelque 120 expositions. « Nous mettons un point d’honneur à continuer à faire vivre ce lieu atypique sur le territoire métropolitain. » Christine Bost a aussi rappelé la gratuité et l’ouverture des expositions ainsi que les actions de médiation pour rendre l’art accessible à tous.
« C’est une excellente idée, a estimé Arnaud Derumaux, élu d’opposition. Même si sur le plan de l’engagement partisan, on n’a pas toujours été d’accord, Pierre Brana est une figure tutélaire de notre commune. » Et en matière d’art, un « expert avec cette facilité de parler de ces choses qu’il maîtrise sans notes et avec beaucoup de pédagogie ».
La seule voix dissonante est venue de Nadine Sanguinet-Jimenez qui s’est abstenue. Selon elle, l’organisation d’une consultation citoyenne, à la manière de ce qui se fait à Blanquefort, aurait permis aux Eysinais de s’exprimer sur ce nom ou d’en proposer d’autres. « Je me passerai de commentaires sur cette fausse note », s’est retenue la maire, agacée par ce défaut d’unanimité sur un sujet qui lui est cher.