Un burn-out ? Une maladie grave ? Un deuil ? Dans tous ces cas, la solitude peut vite frapper, comme Laurence Allait, 54 ans, et Virginie Joalland, 38 ans, ont pu s’en rendre compte. Même avec un réseau autour de soi, des amis, un compagnon ou une compagne, ça ne suffit pas toujours.

« Malgré mon grand réseau, je me suis retrouvée isolée », constate Virginie Joalland, victime d’un burn-out, il y a cinq ans. Même entourées, certaines femmes peuvent se retrouver incomprises. De ce constat, les deux femmes ont conclu qu’il fallait proposer un service de soutien. C’est ainsi qu’est née Femaléas, une association qui repose sur la « pair aidance » : des femmes qui sont passées par des épreuves similaires sont les interlocutrices de celles qui ont recours à l’association.

Des bulles d’écoute

« La bénéficiaire peut se projeter dans l’avenir, retrouver confiance quand elle discute avec un pair, poursuit Virginie Joalland. Voir des personnes qui ont traversé les mêmes épreuves ouvre l’avenir. » Le duo travaille grâce à des bulles d’écoute de 45 minutes, par téléphone, pour le moment, en tâchant, avec quelques bénévoles de se rendre aussi disponibles que possible.

Des groupes de parole ont aussi été mis en place, avec l’idée d’aider à déculpabiliser les femmes. En septembre, Femaléas veut continuer de se développer : ateliers d’écriture, bains sonores, yoga, grâce à du bénévolat, sont envisagés.

Se sentir moins seule

Inscrite dans des réseaux de santé mentale, elle suscite l’intérêt de diverses institutions. L’association répond à des appels à projet pour obtenir des financements : cela permettrait la mise en place d’une salariée à temps partiel afin d’aider à gérer les demandes. Un local est recherché.

Deuil, maladies invisibles, endométriose, le champ d’intervention est vaste. « Il s’agit de faire en sorte que les femmes touchées se sentent moins seules », espère Virginie Joalland qui, par son exemple, témoigne qu’un retour à une forme de normalité est toujours possible.

contact@femaleas.fr