DÉCRYPTAGE – Si un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur mardi, les frappes israéliennes durant les douze jours de conflit ont menacé de couper Téhéran de son indispensable manne pétrolière, alors que l’économie du pays est déjà dans la tourmente.

Jusqu’où peut aller la résilience de l’économie iranienne ? Difficile à dire, alors que les cendres commencent tout juste à refroidir à Téhéran, après qu’un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur mardi. Pendant les douze jours de ce conflit ouvert entre Israël et l’Iran, plusieurs sites de production pétrolière, des pipelines, des raffineries et des terminaux d’exportation ont été durement frappés, mettant en danger la principale ressource financière de la République islamique. «Ces actifs représentent des décennies d’investissement, ils sont les fondements de la survie économique du pays», souligne Sara Bazoobandi, chercheuse à l’Institut de sécurité de Kiel (Allemagne) et associée au German Institute for Global and Area Studies (GIGA).

L’économie iranienne, déjà mal en point, n’avait pas besoin de cela. Les prévisions de croissance du PIB pour cette année se sont effondrées à 0,3 %, bien loin des 3,5 % enregistrés l’an passé, selon le FMI. En particulier, le PIB nominal exprimé en dollars plonge. Il passera de 401 milliards de dollars en 2024 à 341 milliards en 2025, en raison de la chute vertigineuse du rial (-30% en dix ans). De quoi amplifier la crise du pouvoir d’achat dans un pays où les importations représentent plus de 10% du PIB, d’après la société d’assurance crédit Coface

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Le Figaro

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