« Jusqu’à 2020, le site était en excellent état, mais depuis, on constate une dégradation de la qualité de l’eau à cet endroit-là, où on fait nos analyses …
« Jusqu’à 2020, le site était en excellent état, mais depuis, on constate une dégradation de la qualité de l’eau à cet endroit-là, où on fait nos analyses », explique Philippe Vansynger, le responsable du service santé et environnement pour la Charente à l’ARS (Agence régionale de santé).
« Les chiens, c’est un vrai problème, les gens ne tiennent pas compte de la réglementation, ils sont interdits. »
L’ARS vient de publier sa carte de la qualité des eaux de baignades en Charente, avant la saison estivale. Quatorze sites ont été contrôlés, sept en rivière et sept plans d’eau, avec plus de 90 prélèvements entre mai et octobre. En Nouvelle-Aquitaine sur 400 zones de baignades contrôlées dans la région, plus de 98% sont conformes aux exigences de qualité européennes.
Lors des prélèvements, l’ARS évalue la qualité microbiologique des eaux et recherche des indicateurs de contamination fécale, comme la bactérie E-coli, « on recherche ces bactéries qui peuvent en amener d’autres comme la salmonelle, des virus entériques ou hépatites », complète Philippe Vansynger.
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E. Coli, plastique et paracétamol, le savant mélange ?
C’est le pari un peu fou – mais scientifiquement très sérieux – qu’ont relevé des chercheurs de l’université d’Édimbourg. Grâce à une ingénieuse combinaison de réactions chimiques et biologiques impliquant la célèbre bactérie E. Coli, ils ont réussi à synthétiser du paracétamol à partir de plastique usagé.
Des bactéries dures à tracer
D’où vient la contamination ? Difficile à dire, pour l’ARS. Le maire Jean-Louis Lévesque évoque, lui, plusieurs hypothèses : « Si quelqu’un défèque dans la Charente en amont, ou bien des animaux, d’élevage ou sauvages. Et les chiens, c’est un vrai problème, les gens ne tiennent pas compte de la réglementation, ils sont interdits. Il y a aussi un autre facteur à prendre en compte, le débit de la Charente. »
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Le site du Bain-des-Dames reste accessible à la baignade, et entre juillet et août, le site est sous la surveillance d’un maître-nageur sauveteur. Pour l’ARS, la présence de ces bactéries ne comporte pas de risque majeur pour la santé mais peut entraîner des troubles comme des dermatites ou des troubles gastro-intestinaux. « En 2024, on a dû fermer le site une fois pendant trois jours, mais à chaque fois, on rouvre », le temps pour la commune de faire des contrôles de l’eau.
Châteauneuf vient également de lancer une alerte sur la présence de débris sur le site. Se baigner entre les bactéries et les poubelles, un programme peu ragoûtant pour ce joli site touristique.