C’est sous un soleil de plomb que les soldes d’été se sont ouverts ce 25 juin pour se poursuivre jusqu’au 22 juillet. Dans de nombreuses boutiques les promotions fleurissent en vitrine. Cependant, certaines enseignes refusent de prendre part aux soldes, privilégiant d’autres stratégies.

« Des prix justes »

Juba Hamnouche, vendeur chez Cabaïa, réceptionne une nouvelle commande. Mais dans le lot, aucun produit soldé. « Nous ne participons pas aux soldes, mais nous proposons quelques réductions sur la seconde main, ainsi que des “dernières chances” pour les fins de série. » Un choix assumé par l’enseigne qui affirme pratiquer des prix justes toute l’année, sans ressentir le besoin de « brader les sacs ». Dans les faits ils fonctionnent sur le principe de deux collections par an, et commandent en petite quantité au lancement pour éviter le surplus. N’oublions pas qu’à l’origine les soldes ont pour principal objectif d’aider les commerçants à soulager leurs stocks d’invendus. Juba Hamnouche constate alors que les clients n’attendent pas une période spécifique pour acheter leurs produits.

Mais pour contrebalancer l’absence de soldes, la boutique mise sur d’autres leviers de fidélisation. « Une relation de confiance, des produits garantis à vie, des codes promo pour les anniversaires. » Et même une « roue du bonheur » qui, à chaque passage en caisse, peut offrir des cadeaux aux clients.

« Un engagement écoresponsable »

La marque 1083, vendue au sein de la boutique coopérative Vet Ethic, refuse également de participer aux soldes depuis leur lancement en 2013. L’enseigne « invite à repenser la façon de consommer. » Elle mise alors sur des produits de qualité conçus pour durer.

Une philosophie partagée par l’équipe de la boutique Dao. Celle qui vient de célébrer son 11 e anniversaire le week-end passé, n’a jamais participé aux soldes. Pas de réduction en cours d’année non plus. Même cause, même préoccupation, « vendre au bon prix, avec peu de marge. »

Leur atelier présent à Maxéville leur permet une meilleure gestion des stocks et de relancer la production si besoin. « C’est l’avantage de fabriquer soi-même », souligne Laura Saxe, responsable de la boutique. Leur moyen de fidéliser leurs clients ? « Des produits de qualité et un engagement écoresponsable. »

Installée à la table de couture, Laura Saxe réalise des ourlets. Et pas question de jeter les chutes, les tissus sont transformés en chouchou, en porte-monnaie, par sa collègue Lylan Colson, conseillère.

De son côté, Sébastien Duchovicz, président des vitrines de Nancy et directeur de la boutique Father & Sons, aurait tendance à prendre le contrepied de ce discours : « Nous vivons dans une société de consommation. » Alors, selon lui, l’objectif des soldes est aussi « de créer une dynamique commerciale, en respectant les périodes de promotion. »

Et, il faut le dire, par ce temps, la climatisation reste une bonne raison de pousser la porte.