l’essentiel
À Bellefontaine, la Cité des Arts s’enrichit d’une nouvelle fresque. Ce mercredi à 17 h 00, au 24 passage Albert Camus, la street artiste Vinie inaugurera « Un vent de malice », première œuvre féminine du parcours, où le regard espiègle d’une fillette invite tout un quartier à rêver plus haut.
Sous le ciel de Bellefontaine, le béton s’efface peu à peu derrière la couleur et la poésie. Mercredi à 17 heures, au 24 passage Albert Camus, la cinquième fresque de la Cité des Arts sera dévoilée : « Un vent de malice », signée Vinie, street artiste toulousaine de renommée internationale. Sur deux pans de murs de 21 mètres de haut, une fillette au regard espiègle, sourire complice et chevelure de mots virevoltants, s’ancre dans la ville et interpelle les passants. L’enfant, bras posé sur l’immeuble, déborde du cadre et invite à la rêverie, à la fois légère et déterminée.
Ce projet de fresques, porté par la coopération inter-bailleurs COOP’I.B. (Toulouse Métropole Habitat, Patrimoine SA, Groupe des Chalets), est né d’une volonté de transformer l’image du quartier. « Bellefontaine souffrait d’une image négative dans les médias », raconte Agathe Courtiade, cheffe de projet. Elle ajoute que, « nous avons voulu changer cette identité en valorisant un art urbain de qualité, loin des clichés et en mettant en lumière la place des femmes dans l’espace public ». Depuis 2019, la Cité des Arts s’est enrichie de plusieurs œuvres, toutes dédiées à l’affirmation féminine et à la fierté des habitants.
Avec Vinie, la démarche franchit une étape symbolique. Pour la première fois, une femme signe une fresque dans ce parcours qui célèbre la diversité et l’égalité. « Représenter une fillette souriante et espiègle, qui sort du cadre pour apparaître au premier plan, c’est proposer une vision à la fois poétique et engagée de la place des femmes dans la ville », souligne l’artiste. Sa figure colorée, joyeuse et libre, incarne l’avenir et la revendication d’un espace urbain ouvert à toutes et tous.
Autre fresque à Bellefontaine
DDM – ELISE SANTAMANS TABARLY
« Les habitants sont très fiers d’avoir ces fresques »
Les habitants, associés dès l’origine, expriment leur fierté de voir leur quartier valorisé par ces œuvres. Un atelier avec Vinie et les enfants du quartier a renforcé ce lien, semant les graines de la transmission et de l’appropriation locale. « Les habitants sont très fiers d’avoir ces fresques chez eux, et nous aussi », confie Agathe.
L’inauguration de mercredi sera l’occasion de célébrer cette nouvelle page de l’histoire de Bellefontaine. Une visite guidée du parcours, menée par l’Office du tourisme, permettra de découvrir ou redécouvrir ces fresques. À Bellefontaine, le regard espiègle de la fillette de Vinie souffle un vent de malice et d’avenir sur tout un quartier.