Publié le 25 juin 2025 à 16:47. / Modifié le 25 juin 2025 à 20:30.
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Les films d’animation sélectionnés à Cannes sont rares et le méritent généralement. Celui-ci a également obtenu le Prix du public au Festival international d’Annecy, et c’est donc en toute confiance qu’on peut aller le découvrir. Amélie et la métaphysique des tubes est un film d’apparence enfantine, mais qui a de quoi enchanter tout autant, sinon plus, les adultes. Ne s’agit-il pas d’une adaptation du best-seller éponyme d’Amélie Nothomb, paru en 2000? Eh bien même pour ceux qui auraient depuis développé une forme d’allergie à cette autrice ou son personnage public, ce sera l’occasion de le reconsidérer, tant cet alliage réussi avec une autre forme artistique tient du petit miracle.
En dessin animé, avec un style volontairement naïf, même une voix littéraire pseudo-enfantine devient une évidence. Et pourtant, Amélie Nothomb raconte là ses «souvenirs» d’avant ses 3 ans! Le début est effectivement «métaphysique» puisqu’elle s’y voit tour à tour comme Dieu, un simple tube, une plante ou un bébé enfermé dans sa bulle. Autour d’elle s’activent ses parents belges établis au Japon, un frère et une sœur aînés. Et puis un certain jour d’août 1969, à l’âge de 2 ans et demi, c’est le miracle d’une deuxième naissance, qui réunit tremblement de terre, révélation du chocolat blanc et accès à la parole. Autrement dit, si le nombrilisme et la prétention guettent, l’humour à base d’autodérision – cette autre grande spécialité belge – n’est pas totalement absent.