Les habitants de l’immeuble Clemenceau sont remontés. Leurs places de parking sont régulièrement « squattées » par des gens extérieurs, venus chercher des emplacements gratuits pour leurs véhicules à la journée. Ils se sont donc organisés en groupement de locataires et demandent à leur bailleur Toulon Habitat Méditerranée (THM) d’agir.

Le torchon brûle entre les habitants et les « automobilistes de passage ». Avec le bailleur aussi. Le parking de 300 places environ, dont 70 sont réservées aux locataires de l’immeuble Le Clemenceau, est quotidiennement occupé par des véhicules extérieurs à la résidence. C’est celui qui longe l’avenue Commandant Marchand et se poursuit en hauteur.

Collectif locataires en colère

« Cela dure depuis plus d’un an. Nous, les locataires, nous retrouvons à ne plus pouvoir nous garer alors que beaucoup d’emplacements nous sont réservés. Parfois, des personnes sont obligées de rester dans leur voiture un bon moment le soir pour espérer qu’une place se libère », expliquent Céline et Sylvain, deux des porte-parole du groupement de locataires.

Un collectif s’est, en effet, formé pour « faire bouger les choses ». « Face à cette inaction, certains locataires envisagent carrément de bloquer le parking afin de faire entendre leur voix. Les squats de places, ça ne peut plus durer! », ajoutent-ils.

Car une borne rétractable permettait de « filtrer » les entrées. « Mais elle a été cassée il y a des mois. Et pas remplacée. Résultat: tout le monde entre et sort », ajoutent deux autres habitantes, Mireille et Françoise.

Les locataires en colère réclament donc une réunion d’urgence avec THM pour mettre à plat les problèmes. En attendant, ils ont distribué des invitations dans les boîtes aux lettres pour organiser une rencontre, ce dimanche, dans l’optique de créer une association. Beaucoup y sont favorables. Chacun s’exprimera et se prononcera.

 » Pour ma part, je me bats uniquement pour les autres. Car je paye moi-même un garage pour pouvoir stationner ma voiture. Mais je trouve ahurissant que les droits des locataires soient bafoués », indique Sylvain.

« Une solution: des arceaux »

Tous plaident pour l’installation de caméras de surveillance et d’arceaux devant chaque place personnelle: « C’est le système le moins cher et le plus pratique. Une barrière à l’entrée avec borne rétractable, ça se casse trop facilement. » Enfin, les locataires dénoncent la permanence de véhicules épaves au fond du parking. « Qui occupent de la place et ne sont pas retirés malgré nos demandes répétées. »

Toulon Habitat Méditerranée a promis d’intervenir mais rappelle que « les places de parking ne sont pas expressément prévues dans le bail signé par les locataires. »

« Nous avons réparé maintes fois la barrière d’entrée avec sa borne rétractable. Une nouvelle barrière va être installée et une caméra de surveillance sera disposée au-dessus pour éviter tout acte de malveillance », répond THM.

Quant à l’association Aval (Association varoise d’action des locataires), elle assure rester en contact avec le bailleur. « Mais il faut savoir que le terrain appartient à la mairie qui en laisse la jouissance à Toulon Habitat », commente Jacqueline Matheron, la présidente. Mairie, bailleur et habitants vont donc devoir travailler ensemble.