Communiqué du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen d’Occitanie
Les élus communistes d’Occitanie s’inquiètent très profondément de la nouvelle, suggéré dans une note interne du ministère de l’Économie et des Finances révélée par la presse, d’abandonner la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux‑Toulouse.
Ce choix serait contraire à tous les engagements pris par l’État depuis des années, et serait une trahison vis‑à‑vis du Sud‑Ouest, de ses habitantes et de ses habitants. Il s’agirait d’un recul majeur pour le climat, l’aménagement du territoire et l’équité entre les métropoles françaises.
C’est un échec pour le Maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc qui n’a vraisemblablement pas su imposer auprès de Bercy la nécessité de la construction de cette infrastructure ferroviaire à grande vitesse, pas plus qu’il ne défend la nécessité d’infrastructure ferroviaire urbaine dans la métropole toulousaine.
Pour le groupe CRC, un renoncement serait inacceptable. Cela provoquerait l’enterrement d’un projet vital pour le développement du Sud‑Ouest, sensé relier plus rapidement Toulouse à Paris tout en libérant des sillons pour le fret ferroviaire. Ce serait la traduction d’une stratégie du tout‑austéritaire où les choix budgétaires du ministère de Bercy l’emportent sur la parole donnée et l’intérêt général. Ce ne serait que mépris pour le travail engagé par la Région, les collectivités locales ainsi que la population pour construire un modèle de mobilités plus vertueux. C’est également dans ce sens que nous partageons massivement la pétition « Petites lignes, grande cause » pour la défense du rail et des lignes fines.
Il faut également rappeler que ce projet, au-delà d’être un engagement ancien de plusieurs décennies, a déjà été en partie payé par des investissements d’Occitanie dans la LGV Bordeaux Paris et à travers un impôt levé à cet effet. Au scandale d’une promesse non tenue s’ajouterai donc un scandale financier.
Comme l’a justement rappelé Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie, le choix du recul sera contraire à la parole de l’État et à l’intérêt des territoires. Les élus communistes s’associent à elle pour dénoncer un jeu de dupes où le Gouvernement tourne le dos à la nécessaire transition écologique tout en aggravant les fractures territoriales.
Le groupe CRC appellera à la mobilisation générale : élus, citoyens, forces économiques et sociales du Sud‑Ouest, pour exiger que l’État respecte ses engagements et fasse de la LGV Bordeaux‑Toulouse une priorité nationale.
Pour les élus communistes d’Occitanie, construire la LGV, c’est construire l’avenir du Sud‑Ouest. Abandonner ce projet, c’est tourner le dos à la justice territoriale, à la transition écologique ainsi qu’au progrès social.