Léo Blin a été la voix des matches à domicile du Chaumont volley-ball 52 pendant quatre ans. Début avril, il a quitté son poste de speaker et chargé de communication au sein du club pour d’autres contrées. 

C’est une voix que les supporters du Chaumont volley-ball connaissent bien. Elle a résonné lors de tous les matches à domicile pendant près de quatre ans. Léo Blin est parti début avril de son poste de speaker (animateur) du CVB 52 et de chargé de communication.  

Il dresse un bilan plus que positif de cette expérience où il a participé à plus de 70 matches. « J’y suis entré en alternance pour y effectuer mon master communication marketing, spécialisé en événementiel. Je devais donc faire de la communication comme gérer les réseaux sociaux, mais aussi la boutique en ligne. » C’est alors que le rôle de speaker vient naturellement à lui : « Faisant du rap, j’étais déjà à l’aise avec un micro, donc j’ai pris mes aises et j’ai tout de suite aimé. Mon rôle était de renforcer le côté événementiel sport-spectacle, cela passait par des jeux de lumières, des danseuses (un spectacle disparu) et aussi le micro d’animation ». Il a donc fallu trouver une alchimie, une adéquation avec les Chaumontais venus en nombre.

« C’est un projet en trois volumes que je compte sortir »

Léo Blin 
Rappeur 

Pour celui qui est arrivé pile quand le CVB déménageait à Palestra (2021), le challenge était immense. « Il fallait créer un lien entre le kop de supporters (Fanatics) et le public familial venu voir un spectacle. » Gérer des spectateurs n’est pas donné à tout le monde. « Pendant les vacances et le « Boxing day » (période entre Noël et le jour de l’An), c’est un public assez familial qui prend part aux rencontres. En semaine, pendant les matchs de Coupe d’Europe, ce n’est pas non plus le même public qui vient », estime-t-il. Parmi les rencontres qu’il a vécues, c’est le titre de Coupe de France en 2022 qui l’a le plus marqué. « Quand j’étais enfant, j’allais voir le CVB à Jean-Masson, là, je suis sur le podium avec eux. Tu noues forcément des relations avec les joueurs. Au club, je m’entends bien avec Pierre Toledo, par exemple. » 

Speaker pour d’autres clubs

« Je dois toujours garder ce « smile », avant je cassais ma voix après chaque match. Maintenant, je fais de l’entraînement vocal et ça va mieux. » Cette technique vocale lui a aussi servi pour son autre activité : le rap. Sur cette passion, il change de nom et s’appelle Asrunn. Le 30 avril, il sortira « Rêve plus grand, volume 1 ». « Depuis trois à quatre ans, je ne sortais plus de musique. Maintenant, j’ai une vraie DA (direction artistique, ndlr). C’est un projet en trois volumes que je compte sortir, une musique du cœur et sincère qui raconte les peines du quotidien. » Après des séminaires musicaux à Toulouse, Paris et Bordeaux avec son équipe (un ingénieur du son et un guitariste), ce « gars de la campagne a envie de réussir dans la musique ». 

En parallèle, Léo Blin va lancer sa société de communication, en proposant notamment de la création de contenus. Il reviendra en tant que prestataire pour le CVB. Le mois dernier, il a fait chauffer sa voix pour le club de volley de Chalon-sur-Saône, mais « aimerait s’exporter pour commenter d’autres sports comme le handball ou le basket ». 

Certains ont du mal à trouver leur voix, Léo Blin, lui, en a trois…

Julien Voirin 

j.voirin@jhm.fr