Entre la baguette croustillante, le pain complet rassasiant ou les tranches moelleuses du pain de mie, chacun a ses rituels à l’heure du repas. Pourtant, tous les pains ne se valent pas sur le plan nutritionnel. Certains, derrière leur apparence anodine, affichent un indice glycémique si élevé qu’ils favorisent les fringales, les coups de pompe… et à long terme, des soucis métaboliques. Invité à en parler sur RTL, le Dr Jimmy Mohamed a pointé du doigt un type de pain en particulier, celui qu’il déconseille franchement de mettre sur la table.
Un pain très courant mais peu digeste
Elle est fine, croustillante juste ce qu’il faut, facile à trouver et bien souvent la première à disparaître du panier. La baguette blanche, avec sa croûte pâle et sa mie légère, s’est imposée dans le quotidien des Français, aussi bien en grande surface que chez les boulangers, contraints de suivre la demande. Pourtant, derrière cette apparente banalité se cache un pain que le Dr Jimmy Mohamed conseille d’écarter franchement de l’alimentation.
Ce n’est pas tant la farine qui pose problème, mais la cuisson. Ou plutôt, son manque. « L’amidon n’est pas suffisamment cuit », explique-t-il, ce qui le rend difficile à digérer. Résultat, l’intestin réagit : gaz, ballonnements, douleurs abdominales, un trio bien connu des personnes sensibles. À cela s’ajoute un effet plus insidieux : cet amidon mal cuit libère très vite du sucre dans le sang, provoquant un pic de glycémie qui fatigue l’organisme sur le long terme.
Quand le choix du pain devient un enjeu de santé
Mais alors, pourquoi continue-t-on à en consommer autant, jusqu’à la préférer bien blanche, presque crue ? La réponse, selon le médecin, se trouve dans les choix industriels. « On doit la baguette blanche à l’industrie agro-alimentaire car ça coûte moins cher parce qu’on utilise moins le four, donc moins d’énergie, ça a un goût un peu plus sucré. On ne mâche pas. » Un calcul économique qui, au fil du temps, a façonné les préférences des consommateurs.
Et pourtant, il suffirait de demander à son boulanger un produit un peu plus cuit, un peu plus rustique. Mais face à l’habitude, la santé recule souvent. « Donc par pitié, arrêtez de demander à votre boulanger une baguette pas trop cuite pour votre santé. » Le message est clair. Reste à savoir si les clients, eux, sont prêts à croquer dans quelque chose d’un peu plus croustillant.
Quel pain privilégier au quotidien ?
Faut-il vraiment tirer un trait sur la baguette blanche ? Pas nécessairement, il vaut mieux savoir où placer le curseur. Plus un pain est rustique, préparé avec une farine peu raffinée, du levain naturel et éventuellement enrichi en graines ou en céréales, plus il est bénéfique pour la digestion et la santé intestinale. Ce type de pain, riche en fibres, coche toutes les cases. Mais tout le monde n’est pas prêt à troquer sa fidèle baguette contre un pavé plus dense. Souple, facile à trancher, parfaite pour les tartines ou les sandwichs, elle reste la chouchoute de bien des foyers.
Si vous ne pouvez pas vous en passer, une solution existe : adaptez simplement la cuisson. Un pain bien cuit sera toujours plus digeste, car l’amidon, mieux transformé par la chaleur, sera plus facilement assimilé par l’organisme. « Normalement, il faut prendre un pain bien cuit, avec une croûte dorée et croustillante au levain naturel », insiste le Dr Jimmy Mohamed. À chacun donc de faire le bon choix au comptoir, sans culpabilité mais avec un peu plus d’exigence : « Une baguette bien cuite s’il vous plaît ».