Par
Hervine Mahaud
Publié le
26 juin 2025 à 17h36
« C’est le sens de l’histoire ». Après un processus « engagé depuis plusieurs années » pour réduire la place de la voiture en ville, avec notamment la piétonnisation chaque samedi, un nouveau cap va être franchi prochainement. Arnaud Deslandes, maire de Lille, vient d’annoncer la piétonnisation pérenne de la Grand’Place « pour les fêtes de fin d’année, au plus tard début 2026 ». Cependant, une période de concertation de 3 mois est lancée, à partir du vendredi 27 juin 2025, pour que chacun puisse donner son avis, notamment sur les deux scénarios proposés.
Piétonnisation de la Grand’Place ou piétonnisation élargie : quelle option sera choisie ?
Arnaud Deslandes l’avait annoncé lors sa nomination en tant que maire : piétonniser la Grand’Place était l’un de ses souhaits. « C’est quand même plus agréable, que l’on soit en famille ou entre amis, de pouvoir marcher sur la Grand’Place sans se soucier de la présence des voitures. »
Trois mois plus tard, il passe des paroles aux actes, mais « sans brutalité. Il faut prendre le temps de la concertation« , assure l’édile. Les citoyens, qu’ils soient Lillois, métropolitains ou de passage, auront ainsi leur mot à dire. Jusqu’au 26 septembre, un questionnaire en ligne sur le site participez.lille.fr permettra de s’exprimer sur le sujet, et surtout de choisir entre les deux scénarios proposés :
- Scénario 1 : piétonnisation de la Grand’Place uniquement, entre la rue Faidherbe et la rue Nationale. Le parking de la Grand’Place resterait accessible.
- Scénario 2 : piétonnisation élargie à une partie de la rue Pierre Mauroy et de la rue Esquermoise.
La première option prévoit une piétonnisation de la Grand’Place uniquement, entre la rue Faidherbe et la rue Nationale. ©Hervine MahaudVidéos : en ce moment sur Actu
La deuxième option serait une piétonnisation élargie à une partie de la rue Pierre Mauroy et de la rue Esquermoise. ©Hervine Mahaud
Pour recueillir le plus d’avis possibles, des échanges réguliers sont prévus. Une première réunion avec les commerçants est organisée dès le matin du 27 juin. « On parlera des modalités techniques et logistiques comme les livraisons ou la collecte des déchets. » Des « balades urbaines » avec les riverains sont aussi programmées. La première aura lieu le lundi 7 juillet à 18h30 au pied de la Déesse.
À la fin des 3 mois de concertation, toutes les réponses seront étudiées et le scénario ayant reçu le plus d’avis favorables sera retenu. La piétonnisation sera ensuite mise en place « idéalement au moment des festivités de fin d’année, vers la fin du mois de novembre ». Mais en cas d’une « levée de boucliers généralisée, on saurait l’entendre », confie le maire qui espère naturellement ne pas être confronté à ce troisième scénario.
« Nous ne chassons pas la voiture »
Déjà expérimentée chaque samedi, cette piétonnisation de la Grand’Place n’est pas sans soulever des interrogations, et des inquiétudes. Car chaque jour, 4000 véhicules y transitent, selon le décompte de la Ville. Le maire de Lille tente de rassurer : « nous ne chassons pas la voiture. Les parkings resteront accessibles« . Celui de la Grand’Place notamment, mais seule l’entrée au niveau de la rue Nationale sera conservée. Celle située en plein sur la place du Général de Gaulle sera fermée.
Dans les rues aux alentours, en fonction du scénario choisi, « les stationnements existants resteront accessibles. On installera des potelets rétractables, comme on l’a fait dans d’autres rues piétonnes. Ces rues restent accessibles quand il y a des livraisons, des déménagements… »
Concernant le passage des cyclistes, qui doivent déjà poser pied à terre lors de la piétonnisation du samedi, des discussions auront lieu. « On travaille avec des associations d’usagers comme l’ADAV. On veut assurer un cheminement cyclable. »
Une fois libérée de la voiture, que faire de cet espace ? Pour l’instant, rien. « Avant de transformer la Grand’Place, il faut voir les usages au delà du samedi, où c’est un usage de destination. »
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