Un promu qui ne compte pas faire de la figuration. Depuis quelques semaines et sa montée validée en Ligue 1, en terminant 2e de Ligue 2 derrière le FC Lorient, le Paris FC affirme ses ambitions et son projet petit à petit. Grâce à l’appui de son nouveau propriétaire, en la personne de Bernard Arnault, plus grande fortune française à la tête du groupe de luxe LVMH, représenté par son fils Antoine, le deuxième club de la capitale se positionne déjà comme un acteur crédible sur le marché français.

Selon les informations de L’Équipe, leur budget pour la saison prochaine se situerait entre 120 et 130 millions d’euros, faisant d’eux un club du calibre du Stade Rennais, du LOSC ou encore de l’OGC Nice. Il y avait bien longtemps qu’un promu n’avait pas mis un aussi gros coup de pied dans la fourmilière. À titre de comparaison, lorsque Kilmer a racheté l’AS Saint-Etienne après sa promotion en Ligue 1, les Verts n’avaient un budget global « que » de 55 millions d’euros et sont descendus aussi vite qu’ils sont montés.

Actionnariat solide

Près de la moitié du budget du club serait destinée aux transferts, toujours selon les informations du quotidien sportif français, le plaçant comme un acteur sérieux sur le marché. Grâce à son actionnariat solide, le Paris FC, qui a passé haut la main son audition devant la DNCG, demeure moins affecté par les secousses du dossier hasardeux des revenus liés aux droits télé de la Ligue 1. Pour autant, les Parisiens ne comptent pas flamber à la vue de leurs récentes opérations. Bien au contraire, le club qui a intégré la galaxie Red Bull réalise des opérations intelligentes sur des joueurs qui connaissent déjà le championnat et à un tarif modeste.

Parfaite illustration : la venue de Moses Simon depuis le FC Nantes pour seulement sept millions d’euros a l’allure de la vraie bonne affaire. Ailier prolifique chez les Canaris, le Nigérian pourra directement apporter sa patte à l’attaque de l’équipe qui évoluera au stade Jean-Bouin. Interrogée sur la possible stratégie du PFC la semaine passée, l’agent de joueurs Jennifer Mendelewitsch nous avait détaillé une stratégie de ce type. « Le Paris FC va avoir envie de recruter des joueurs intéressants en suivant la méthodologie de Red Bull. Cela consiste à ne pas se cramer sur des noms ronflants, estimait-elle. Ils vont plutôt rester très raisonnables. Je pense que ça va être un mercato intelligent avec sûrement des jeunes joueurs à fort potentiel capables de vite s’adapter à la L1. »

Recrutement intelligent

Pour le moment, les rumeurs et les pistes de recrutement suivent ce schéma. Moses Simon n’est pas un nom ronflant qui va faire exploser les réseaux du club ou vendre des maillots, mais cela sera diablement efficace. En parallèle, le club de la capitale a engagé Nhoa Sangui (19 ans) en provenance de Reims. Le latéral, très prometteur, s’inscrit dans ce prisme du joueur à développer et à polir. Pour encadrer tout cela, il faut forcément des cadres et selon Foot Mercato, le directoire du Paris FC a ciblé un vieux routier de la Ligue 1, en la personne du milieu lillois Benjamin André. A 34 ans, le Corse arrive en fin de bail chez les Dogues l’année prochaine et représenterait une superbe affaire pour amener son leadership et son bagage physique à l’entrejeu du club de la capitale.

En somme, malgré ses moyens plutôt importants, le Paris FC recrute intelligemment. Plutôt que de se laisser griser par ses nouveaux moyens très importants, le club qui s’entraîne à Orly cible des profils qui lui permettront tout de suite de jouer un rôle important dans le futur championnat. Selon L’Équipe, leur objectif serait de se situer en fin de saison entre la 6e et la 8e place, donc concurrencer des clubs comme Lens, Strasbourg ou encore Rennes. Avec un début de mercato comme celui-ci, la direction prise semble la bonne. Le projet a l’air sain et les concurrents ont du souci à se faire, le promu n’est pas venu pour jouer le maintien.

picture

Le président du Paris FC, Antoine Arnault et Jurgen Klöpp, directeur du football du groupe RedBull

Crédit: Getty Images