« La baignade est interdite dans le réseau fluvial, les écluses et les barrages »

Céline Le Toux, vous êtes adjointe au responsable de l’unité territoriale qui gère le canal de la Marne au Rhin est à Voies navigables de France (VNF). Pouvez-vous nous rappeler vos missions ?

« Notre rôle est d’abord de veiller à la navigation sur le réseau fluvial. Cela implique l’entretien des infrastructures comme les écluses, les barrages et les berges. Nous travaillons aussi avec les collectivités locales afin de développer l’attractivité fluvestre [les activités touristiques et de loisirs sur et le long des berges]. »

Vous menez actuellement une campagne estivale pour prévenir les risques de noyade, pour quelles raisons ?

« La baignade est interdite dans le réseau fluvial, les écluses et les barrages. Parfois, pour se rafraîchir ou par méconnaissance, les personnes prennent des risques en s’y baignant. Depuis plusieurs années, nous menons une campagne #CoulePasTonEte qui vise à sensibiliser le public aux dangers de la baignade en milieu fluvial.

Cette année, la campagne adopte un nouveau visuel, que nous souhaitons plus percutant. »

Quels dangers encourent ces personnes ?

« Les risques sont nombreux. Il y a les blessures, causées par des pieux, des rocs immergés, et parfois même par le manque de profondeur. La noyade aussi. Peu d’endroits permettent de remonter facilement sur les berges, ce qui peut mener à l’épuisement. En ce moment, c’est aussi la belle saison, le risque de collisions avec un bateau n’est pas à négliger. »

Quels conseils souhaitez-vous apporter ?

« Il est important de se renseigner avant toute baignade. Les offices de tourisme, VNF, peuvent transmettre la liste des lieux autorisés, tout comme l’agence régionale de santé (ARS), qui évalue également la qualité de l’eau.

De plus en plus d’espaces sont conçus pour se rafraîchir en toute sécurité comme les piscines ou les îlots de fraîcheur. Durant l’été, des villes comme Nancy, Toul, ou Vandœuvre-lès-Nancy aménagent des plages, où la baignade est autorisée et surveillée. »

Marion Petit