Derrière l’îlot churros et le long de la promenade des plages, de nouvelles aires de pique-nique ont vu le jour au Mourillon.

Équipées de tables et bancs en bois, protégées par des voiles d’ombrage, ces zones ont été pensées pour accueillir les repas en famille ou entre amis, dans un cadre propre et organisé.

Finis les pique-niques avec du gros mobilier, notamment aux abords des restaurants: ces zones deviennent interdites à la consommation de nourriture.

Pour Anaïs, jeune maman, la mesure est plutôt bien accueillie: « C’est une super idée; les espaces sont propres, sans sable partout, et c’est parfait pour les enfants. Et surtout, nous sommes bien à l’ombre grâce aux voiles. »

Ses enfants, Jaïs et Jana, 2 et 4 ans, savourent chips et sandwichs pendant que la Toulonnaise discute avec son amie Camille, venue avec son fils Bailey: « C’est exactement ce qui manquait au Mourillon. Trop de gens laissent traîner des restes sur le sable. Interdire les repas sur certaines zones, notamment sur le sable, c’est aussi une façon de protéger la mer. »

Du côté des commerçants aussi, la mesure est « une bonne chose. Nous réclamions cet encadrement depuis des années, donc on se sent enfin écouté. À voir à l’usage », témoignent Patrick et Wendy, gérants du Kiddy’s Land.

Si pour certains, cette mesure est une bonne nouvelle, pour d’autres, l’encadrement strict des repas est plus difficile à accepter.

« Manger sur les pelouses, c’est l’ADN du Mourillon »

« Interdire les pique-niques sur les pelouses, même près des restaurants, je trouve ça légèrement clivant. Idem pour les fêtes d’anniversaires. Certaines familles n’ont pas de jardins, et ici, c’est l’endroit idéal pour organiser un bel événement pour un enfant notamment », tempère Anaïs.

Un avis partagé par Émilie et Éric, un couple habitué à se retrouver sur l’herbe autour de plats faits maison: « Manger sur les pelouses, c’est l’ADN du Mourillon. Interdire ça, c’est retirer une part de ce qui fait le charme du lieu. »

Que le couple se rassure, les dégustations discrètes, sur une serviette et sans mobilier sont toujours autorisées.

« Mais encadrées, incite la mairie. Ceux qui restent attachés aux traditions locales ne doivent pas paniquer, les usages sont simplement différents désormais. Nous avons conscience que cela restera difficile à imposer dès le premier été, mais la prévention est de mise. Nous comptons sur le respect de chacun pour réussir à concilier propreté, confort et esprit du lieu ». »