Publié le 27 juin 2025 à 07:56. / Modifié le 27 juin 2025 à 12:48.
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Des chants en ukrainien se font entendre depuis un local de la rue de Montbrillant, à Genève. A l’intérieur, des femmes attendent, accompagnées de leurs poussettes et ordinateurs. Certaines en profitent pour déposer des CV ou passer des appels. Les exclamations des enfants en bas âge ne se font cependant jamais oublier. Une scène quotidienne des locaux de l’association Ukraine Reborn. Cette dernière a pour but de proposer un lieu d’échange, d’aide psychosociale et d’orientation professionnelle pour la communauté ukrainienne en Suisse romande, confrontée à la difficulté de trouver du travail. Ukraine Reborn concentre la plupart de ses ressources dans les cantons de Genève et Vaud, mal lotis en termes d’intégration professionnelle des Ukrainiens. Pourtant, Nadiia Olarean, la cofondatrice de l’association, est formelle: «La plupart des Ukrainiens veulent travailler.»
Un certain nombre d’éléments structurels jouent en défaveur de leur intégration professionnelle: la barrière de la langue, la forte concurrence sur le marché de l’emploi en région lémanique, la difficile reconnaissance des diplômes, etc. Certaines femmes sont, de plus, désavantagées par leur rôle de mère. Une situation complexe dans un contexte paradoxal. La Confédération a récemment fait part de son souhait de voir la moitié des Ukrainiens en emploi d’ici à 2026. Quelques semaines avant de durcir l’attribution du statut S, désormais réservé aux seuls Ukrainiens originaires des «régions à risques».