« Si les cyclistes sont légitimes à réclamer des pistes dédiées et sécurisées, ils ne peuvent néanmoins exiger de passer en ligne droite partout, sans tenir compte des spécificités des secteurs traversés et au détriment d’autres concitoyens. » Les réactions n’ont pas tardé. Négatives et déçues.

Alors que ce vendredi matin, Métropole et Ville de Lyon annonçaient, en même temps que Le Progrès, que l’avenue Rockefeller resterait sans voiture, l’association J’aime Montchat, le CIL de Montchat, l’association du Parc Chaussagne et le collectif des Essarts à Bron ont transmis, par voie de communiqué commun, leur mécontentement.

« Nous ne partageons pas du tout les constats et analyses de la Métropole et exprimons notre vive déception car les propositions constructives que nous avons faites depuis plusieurs mois pour réaliser la VL12 n’ont pas été prises en compte par la Métropole », disent-ils.

« Itinéraires de détours »

Sans être ouvertement contre la Voie Lyonnaise 12 pour laquelle la mise en sens unique de l’avenue Rockefeller a été pérennisée, ils estiment que l’aménagement est « totalement disproportionné au regard de la fréquentation des hôpitaux, du caractère résidentiel des quartiers des Essarts et de Montchat dont certaines rues sont désormais saturées aux heures de pointe car elles sont devenues les itinéraires de détours imposés aux véhicules entrant dans Lyon, et des enjeux d’attractivité de la ville de Lyon. »

« Des détours néfastes, voire dangereux, pour les patients, soignants, riverains, écoliers et même pour les cyclistes qui circulent sur les pistes organisées à contre-sens dans les petites rues de Montchat et se retrouvent nez à nez avec de nombreuses voitures et camionnettes roulant de surcroît à grande vitesse. »