Après les critiques de Nathalie Perrin-Gilbert sur les choix financiers de l’OL, Jean-Michel Aulas a vivement réagi ce jeudi 26 juin. 

Les difficultés financières de l’Olympique lyonnais, sanctionnées par une rétrogradation administrative en Ligue 2 par la DNCG, ont relancé les critiques sur la gestion passée du club. En terrasse de la buvette des Enfants du Rhône, la candidate aux prochaines municipales, Nathalie Perrin-Gilbert, a directement ciblé le projet du Grand Stade.

« On a trop investi dans un projet immobilier au détriment d’investir dans l’équipe, dans le club ou dans le jeu et nous le payons aujourd’hui », a-t-elle déclaré. 

Elle a également dénoncé un financement public :concernant la situation actuelle de l’OL, « ce n’était pas une surprise » pour elle. NPG affirme que « pour avoir un stade soi-disant privé, parce qu’on sait bien qu’en fait les collectivités ont mis plus ou 250 millions d’euros à minima pour accompagner ce stade, le club, ses actionnaires s’étaient considérablement endettés. »

Elle ajoute : « d’où d’ailleurs la vente d’actions de la part de certains actionnaires qui avaient poussé y compris monsieur Aulas ensuite à vendre à son tour ses parts. »

Une lecture que Jean-Michel Aulas conteste fermement. Dans une réponse publiée sur X, l’ancien président de l’OL estime que « certains tordent les faits pour exister politiquement », visant directement Mme Perrin-Gilbert.

Il précise : « Non, les collectivités n’ont pas financé le Grand Stade à hauteur de 250 millions d’euros. Elles ont soutenu une ligne de tramway qui transporte 4 millions de spectateurs par an — d’ailleurs, tous acquittent leur billet. Parler de ‘subvention’, c’est une escroquerie intellectuelle. »

Jean-Michel Aulas défend aussi son bilan à la tête de l’OL : « 400 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, 225 millions d’euros de fonds propres, 500 millions d’euros d’actifs au 30 juin 2022. […] 23 qualifications européennes d’affilée. […]  L’OL, c’était de la performance, de la vision et du rayonnement. » Et de conclure : « Avant de parler d’âme, encore faut-il connaître l’histoire. Et avoir un minimum de respect pour le football lyonnais. »

Un échange qui intervient à moins d’un an des municipales 2026, alors que l’ombre d’une candidature de Jean-Michel Aulas plane sur Lyon.