Le député LFI de la deuxième circonscription du Bas-Rhin, Emmanuel Fernandes, a dégainé un communiqué dans lequel il dénonce « des violences inacceptables » qui auraient été commises contre les étudiants bloquant les entrées du Cardo, le bâtiment où se trouve (notamment) Sciences Po Strasbourg. Les forces de l’ordre sont en effet intervenues mercredi matin , à la demande de la présidence de l’Unistra, après que le Comité Palestine Sciences Po Strasbourg eut décidé de reprendre le blocage , en raison du maintien du partenariat avec l’université israélienne Reichman , dont ils réclamaient l’arrêt.
M. Fernandes évoque un élu au conseil d’administration de l’Unistra, membre du syndicat étudiant UNI (très défavorable au blocage) qui aurait photographié « les étudiants mobilisés » et fait usage de gaz poivre. « Une agression grave », souligne le député. Il qualifie de « très intrusives » les fouilles menées par les policiers sur certains étudiants, décrivant des « palpations génitales », assorties de « propos racistes et homophobes ». Emmanuel Fernandes reprend ainsi les témoignages du Comité Palestine Sciences Po Strasbourg qui, dans un communiqué, dénonçait une « intensification » de la « répression policière » à l’égard des étudiants mobilisés : « Une stratégie bien ficelée qui vise à faire stopper notre mobilisation ».
La police nationale indique quant à elle « qu’aucun signalement de violence policière ou de comportement raciste ou homophobe » n’a été porté à sa connaissance. « Les palpations de sécurité sont des mesures de sécurité de nature administrative. Elles sont toujours réalisées par une personne de même sexe », ajoute-t-elle. « Toute victime de violences policières ou de comportements déviants a le loisir de déposer plainte. Une enquête judiciaire pourra le cas échéant être ouverte, sous l’autorité du parquet », conclut-elle.