Bouillons, sauces, sodas, desserts lactés… Si vous consommez régulièrement ces produits ultratransformés, prudence : une nouvelle étude, parue mardi dans la revue Plos Medicine, démontre que certains mélanges d’additifs présents dans ces aliments « étaient associés à une incidence plus élevée de diabète de type 2 », avertit l’Inserm dans un communiqué.

Cette publication est la première du genre : jusqu’à présent, seul « l’effet individuel de chacune de ces substances a été étudié », explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et « aucune ne s’était jusqu’à présent intéressée à l’impact possible de leur consommation combinée ».

Des données issues d’un large échantillon

Pour mener leur travail, des chercheurs de l’Inserm, de l’Inrae, de l’université Sorbonne Paris Nord, de l’université Paris cité et du Cnam, regroupés au sein de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren-Cress), ont analysé les données fournies par plus de 100.000 adultes dans le cadre de NutriNet-Santé.

Cette étude de santé publique, à laquelle participent plus de 180.000 personnes qui répondent chaque mois à différents questionnaires sur leur alimentation, leur activité physique et leur santé, a servi de base aux scientifiques. Ceux-ci ont ainsi identifié cinq principaux mélanges d’additifs alimentaires fréquemment consommés ensemble.

D’autres risques associés

Parmi eux, deux mélanges sont associés « à une incidence plus élevée de diabète de type 2 ». Le premier mélange incriminé est celui de plusieurs émulsifiants, d’un conservateur et d’un colorant (détails disponibles dans l’étude) présents généralement « dans divers aliments industriels ultratransformés comme les bouillons, desserts lactés, matières grasses et sauces ». Le deuxième concerne celui d’additifs qu’on retrouve « dans les boissons édulcorées et les sodas », notamment des acidifiants et régulateurs d’acidité, des colorants, des édulcorants, des émulsifiants et un agent d’enrobage.

En plus des risques accrus de diabète de type 2, la cohorte NutriNet-Santé a aussi révélé « une association entre la consommation de certains de ces additifs et un risque accru de cancers et de maladies cardiovasculaires ».