Par
Fabien Binacchi
Publié le
28 juin 2025 à 12h23
Un « écho » à l’actualité dramatique de ces derniers jours. Le décès de deux infirmières, percutées de plein fouet jeudi 26 juin 2025 sur l’A8 par un automobiliste à contre-sens, positif à l’alcool et à la cocaïne, lui-même victime de cet accident, a agi comme un douloureux rappel pour la famille de Jérémie Boulon.
Un an après la mort de ce pompier, tué par un chauffard sur la promenade des Anglais, une marche blanche est organisée en sa mémoire ce samedi 28 juin à Nice. L’occasion, pour les proches, de réclamer une « prise de conscience ».
Vitesse excessive et protoxyde d’azote
La nuit du lundi au mardi 25 juin 2024. Un soldat du feu de 41 ans, de retour de service, circule sur le long de la mer au guidon de son scooter. Le conducteur d’une voiture qui vient de griller plusieurs feux rouges sur la promenade des Anglais le heurte à très vive allure. Le corps de Jérémie Boulon est projeté à plusieurs dizaines de mètres.
Le chauffard de 19 ans roulait sous protoxyde d’azote, dont une bouteille a également été retrouvée dans la voiture de celui qui a mortellement percuté les deux infirmières, cette semaine sur l’autoroute, au niveau de Mandelieu-La Napoule.
« On n’agit pas »
« Ce drame fait écho, quasi un an jour pour jour » à celui qui a touché les proches du pompier, dont son frère, Nicolas Boulon, à l’initiative d’une marche blanche, ce samedi 28 juin 2025, sur les lieux de l’accident qui a coûté la vie au père de famille.
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Après une minute de silence, à 18h30, un cortège s’élancera du 267 promenade des Anglais jusqu’au bas du boulevard de la Madeleine, là où il vivait.
Un rassemblement en mémoire de Jérémie Boulon mais aussi contre une certaine… inaction. « Encore et encore, aucune prise de conscience, on compte les morts et on n’agit pas », appuie Nicolas Boulon auprès d’actu Nice. Il n’y a « pas la réponse juridique et les peines associées pour endiguer ce phénomène » alors qu’« on parle tout de même de vies enlevées avec une extrême violence et non d’une fatalité », souffle-t-il.
« Les investigations se poursuivent »
La famille de Jérémie Boulon milite désormais pour l’instauration d’un délit « d’homicide routier ». Son frère s’indigne que « le chauffard et ses trois passagers » n’aient pas passé « un jour en prison pour l’instant ». Il regrette également ne pas avoir eu, depuis, un seul « contact avec la justice ».
Sollicité par actu Nice, le parquet précise que « les investigations, dans le cadre de l’instruction, se poursuivent ». Il rappelle que « trois individus, âgés entre 18 et 27 ans, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire », dans cette affaire.
L’un d’entre eux a été mis en examen pour des faits de « mise en danger d’autrui par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence », « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger ». Et les deux pour des faits de « non-assistance à personne en danger ».
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