En Allemagne, l’enseignement relève de la compétence des Länder. Néanmoins, la Conférence permanente des ministres de l’Éducation des affaires culturelles (Kultusministerkonferenz), qui réunit les ministres de l’Éducation des 16 Länder, veille à l’harmonisation des politiques éducatives, en particulier en ce qui concerne les rythmes scolaires. Sur une année, le nombre de jours de classe varie entre 188 et 208, selon le modèle hebdomadaire adopté. En effet, la semaine scolaire peut s’étaler sur cinq voire six jours, selon le choix fait par les Länder. À noter que dans le cas d’une semaine de six jours, les élèves ne vont pas à l’école tous les samedis et deux samedis par mois doivent être libres. Dans les faits, la plupart des Landër ont privilégié la première option.

Généralement, la journée d’école démarre entre 7h30 et 8h30 et s’achève vers 11h30 ou 13h30, selon que la semaine dure cinq ou six jours, et un cours dure environ 45 minutes. À noter également que le nombre de cours dispensés croît en même temps que l’âge des élèves. Ainsi, il varie de 19 à 28 heures dans l’enseignement primaire et de 28 à 32 heures à partir du collège. Un mode d’organisation qui n’est pas sans faire débat puisque la concentration des cours sur la matinée n’a pas toujours fait l’unanimité, notamment car ce mode d’organisation n’est pas adapté au travail des femmes. Suite à cela, le gouvernement fédéral a déployé dès 2003 un programme de quatre milliards d’euros en faveur de l’ouverture des établissements toute la journée (jusqu’à 16 heures ou 17 heures) au moins trois fois par semaine. Si les moyens mis en place sont conséquents c’est parce que les efforts à fournir le sont tout autant ; du fait de cette organisation centrale sur la matinée, la plupart des écoles allemandes ne disposent pas de cantine. À la fin de l’année 2009, plus de 7 000 établissements adhèrent à ce programme proposant sur ce créneau diverses activités allant du soutien scolaire aux loisirs créatifs.

Une organisation à la main des communes

Du côté du Luxembourg, l’organisation est encore différente. En règle générale, chaque élève fréquente une école fondamentale dans sa commune de résidence. De ce fait, chaque commune est tenue d’établir une ou plusieurs écoles sur son périmètre communal, ou bien une école intercommunale. En ce qui concerne les territoires ruraux, il revient aux communes d’organiser un mode de transport scolaire et les horaires peuvent être adaptés dans le but de limiter les trajets. Comme en France, l’année académique est divisée en trois trimestres. L’annexe du règlement grand-ducal modifié du 11 août 2011 fixe le plan d’études pour les quatre cycles d’enseignement fondamental. Elle prévoit un nombre de 28 leçons par semaine et de 1 008 leçons par an. Un cours dure environ 55 minutes. Une durée qui peut être abaissée à 50 minutes pour des raisons d’organisation, dans la limite de 2/5 des leçons.

Dans la plupart des communes, les écoles sont fermées le samedi et la semaine scolaire se compose de cinq jours, du lundi au vendredi inclus. À noter qu’il n’y a pas de classe les mardis et les jeudis après-midi au Luxembourg. Si les communes déterminent de façon autonome les horaires de leurs établissements, la majorité d’entre elles a adopté un emploi du temps hebdomadaire selon ce modèle de 8 heures à 12 heures pour la matinée le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi et le vendredi et de 14 heures à 16 heures pour l’après-midi le lundi, le mercredi et le vendredi.

En ce qui concerne l’aménagement du temps de l’enfant en dehors des heures de cours, les communes ont l’obligation, depuis 2012, d’établir un plan d’encadrement périscolaire (PEP). Il s’agit d’un document dressant l’inventaire de l’ensemble des activités offertes aux enfants dans la commune, tant pour le domaine éducatif que pour celui de la prise en charge en dehors de l’école. Il est établi par les écoles et organismes socio-éducatifs. Là aussi, ce sont les communes qui s’occupent des horaires d’encadrement périscolaire, présentés dans une grille hebdomadaire. Il vise ainsi à renforcer la coopération entre les écoles et les structures d’accueil.

Sources : Fondation Robert Schuman, Eurydice.