RÉCIT – Cette Russe a été condamnée le 20 juin par le tribunal de Belgorod à 22 ans de prison pour «haute trahison», la peine la plus lourde infligée à une femme ces dernières années en Russie pour un crime non violent. Le Figaro l’avait rencontrée en octobre 2022.
Comment ne pas s’en souvenir ? De longues nattes tressées dans une chevelure violette, un anneau dans le nez, et une détermination à toute épreuve. Nous avions rencontré cette jeune femme de vingt-sept ans quelques mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, en 2022, à Belgorod, une ville russe située près de la frontière ukrainienne, dans la petite maison qui lui servait de « quartier général ». C’est là en effet qu’avec une poignée de volontaires, des femmes pour la plupart, elle organisait l’envoi d’aide humanitaire destinée aux réfugiés ukrainiens fuyant les combats. Une activiste au grand cœur, généreuse jusqu’à l’imprudence mais incroyablement courageuse, agissant à la tête d’une équipe féminine qui s’était autoproclamée, non sans humour, « l’armée des belles ».
Nadejda Rossinskaïa, aujourd’hui âgée de trente ans, a été condamnée le 20 juin par un tribunal de Belgorod à vingt-deux ans de prison pour « trahison de l’État » (article 275 du Code pénal), « promotion…
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