Pourquoi ce congrès est-il important pour la profession ?

« La pédopsychiatrie a une approche biopsychosociale, fondée sur les preuves et non pas juste sur la théorie. Nous nous appuyons sur les avancées scientifiques et les pratiques cliniques. Il est important d’échanger sur nos recherches, nos expériences, de regarder les standards à l’international et les initiatives plus originales. Nous attendons des échanges scientifiques de haut niveau, la mise en place de collaborations nationales ou internationales pour s’adapter au mieux au monde qui change. »

Quelles formes prendront ces échanges sur ces trois jours ?

« Des conférences et des ateliers sont organisés autour du thème de l’inné et de l’acquis. Laelia Benoit, chercheuse à Yale, interviendra par exemple sur le changement climatique et les effets sur la santé des enfants dans trois pays différents : la France, le Brésil et les États-Unis. Carmen Moreno, pédopsychiatre à Madrid, abordera, elle, le premier épisode psychotique chez l’enfant. Il sera aussi question de la transmission intergénérationnelle des troubles mentaux avec Neeltje van Haren, basée à Rotterdam. »

« La liste d’attente pour une première consultation s’allonge »

Quels sont aujourd’hui les principaux défis à relever dans votre service aux HUS ?

« Depuis le Covid-19, nous observons une explosion des cas de lésions auto-infligées et de suicide chez les 11-17 ans. Nous avons beaucoup d’enfants et d’ados qui arrivent chez nous après un passage aux urgences. Nous répondons à des crises liées à l’éco-anxiété, en lien avec des situations de guerre ou de migrations ou avec l’insécurité générale du monde. La liste d’attente pour une première consultation s’allonge, nous sommes obligés de prioriser. »

Plus d’informations sur le 21 e congrès de la société européenne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent sur www.escap2025.eu