Par Jason
Mathurin –
Publié le 28 Juin 2025 à
16:34

L’affaire Grégory continue
d’alimenter les spéculations. Des résultats ADN ont été révélés,
dévoilant des informations passées sous silence.

De nouveaux rebondissements ont amené l’affaire Grégory à un
tout autre niveau. Depuis quatre décennies, le doute persiste
autour de cette affaire. Enfin, presque… Car d’après certains
initiés, les autorités auraient été sur la bonne piste dès le début
de l’enquête. Mais certains vices ont quelque peu mis des bâtons
dans les roues des enquêteurs. La semaine dernière, la justice a
ordonné un interrogatoire pour la grand-tante du petit garçon à
l’époque. Celle-ci pourrait être mise en examen. En parallèle,
cette même année, l’ADN a parlé.

Quelles
sont les nouvelles autour de l’affaire Grégory ?

Il semblerait que Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory
Villemin, ait été auditionnée présentement. Et elle risque d’être
mise en examen pour association de malfaiteurs criminelle. Un motif
qui fait tiquer ses avocats, toutefois. Et pour cause, le Code
pénal de l’époque ne le permettrait. « Aucun élément
n’est de nature à constituer des indices graves ou
concordants », ont-ils dit. « Il ne peut y avoir ni
infraction, ni peine sans qu’un texte ne les prévoie ». Si la
donne pourrait tout de même changer avec de témoignage, les
techniques avancées en matière d’ADN pourraient rebattre les
cartes. Et pourquoi pas, enfin
apporter une conclusion à l’affaire.

Ce que les expertises ADN
ont dévoilé

Dans un questions/réponses organisé par Le Parisien, Timothée
Boutry, du service police-justice, a livré quelques informations
concernant les résultats apportés par les études ADN dans l’affaire
Grégory. Et son constat est sans appel. « Pour l’heure, les
espoirs placés dans la science se sont toujours révélés décevants,
mais on attend encore le retour des dernières expertises
ordonnées ». Ce n’est donc ni une bonne ni une mauvaise
nouvelle. « Les éléments techniques et scientifiques et les
procès-verbaux réalisés depuis la date anniversaire des faits en
octobre 2024 n’ont pas apporté d’éléments significatifs
dans la manifestation de la vérité », avait fait
savoir en mars dernier le procureur général à Dijon, Philippe
Astruc, où l’enquête est encore en cours.

Une enquête minutieuse et de nouvelles techniques à l’épreuve

« Je n’envisage dès lors pas d’en assurer une communication
plus détaillée. Cependant, les investigations se poursuivent sous
l’autorité du président de la chambre de l’instruction de
Dijon », a-t-il poursuivi. Ce qui ne fait pas perdre espoir aux
parents qui « restent confiants dans la justice et leurs avocats
restent déterminés », selon François Saint-Pierre. Des traces
d’ADN ont déjà pu
confirmer l’identité de l’un des corbeaux, car ils étaient
plusieurs. Et d’autres éléments peuvent s’avérer cruciaux.

Affaire Grégory : biométrie vocale, traces, graphie… les corbeaux
piégés par leur ADN ?

Concernant les appels téléphoniques, la question d’une étude de
la « biométrie vocale », plus vulgairement, une
sorte « d’ADN de la voix » avait été émise. Bien
que sa faisabilité fasse débat. En 2017, une étude de la graphie a
également été faite sur une lettre attribuée à la fameuse
Jacqueline Jacob, présentement dans le viseur des enquêteurs. Cela
reste la preuve que l’avancée des technologies et de la science
peuvent amener à résoudre des affaires vieilles de plusieurs
décennies. L’affaire du petit Grégory fait d’ailleurs écho à une
affaire plus récente : celle de la disparition d’Émile Soleil. Les
deux garçons ont disparu à côté de leur domicile et la piste
familiale a également été avancée.