« Nimbus ». Le nouveau variant du Covid-19 NB.1.8.1 a maintenant son surnom dans les médias. Apparu dans plusieurs pays d’Asie, il a été « placé sous surveillance » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fin mai. « Il circule actuellement dans de faibles proportions dans l’Union européenne, mais celles-ci devraient augmenter dans les prochaines semaines, annonce le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. L’immunité des populations a probablement diminué durant un hiver marqué par une faible circulation du Covid-19 ».

Plus transmissible

Dans un communiqué publié mercredi, l’Académie nationale de médecine dresse un constat similaire. La prévalence de Nimbus en France est encore faible, mais elle augmente. Ce sous-variant d’Omicron pourrait bientôt devenir dominant et, s’il ne semble pas provoquer plus de formes graves que les autres variants en circulation, il pourrait être plus transmissible, en raison de ses mutations. Elles « facilitent » aussi son « échappement aux anticorps ».

L’épidémiologiste Antoine Flahault l’expliquait au Télégramme, le 26 mai : « Il semble traverser l’immunité acquise par la population contre les précédents variants qui ont circulé jusqu’à présent. » Les symptômes sont des difficultés au niveau des voies respiratoires, de la fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires et, parfois, des troubles digestifs. Des maux de gorge, parfois très intenses, sont aussi évoqués.

Qui doit se (re)faire vacciner ?

L’Académie, dont le rôle est de conseiller le gouvernement en matière de santé, alerte sur le « risque d’une reprise épidémique de Covid-19 pendant les mois d’été. » Déplorant le « faible niveau de protection vaccinale des personnes les plus fragiles », les médecins recommandent une vaccination immédiate de l’ensemble des personnes identifiées à très haut risque de formes graves (personnes de 80 ans ou plus, immunodéprimés, résidents en Ehpad…), qu’elles aient été vaccinées ou non à l’automne 2024. La société savante incite aussi les personnes de 65 ans ou plus, les femmes enceintes, les patients avec comorbidités ou en contact avec des personnes fragiles qui n’auraient pas été vaccinées à l’automne 2024 de le faire avant l’été.

D’abord prévue jusqu’au 14 juin, la campagne de renouvellement vaccinal à destination des personnes les plus fragiles a été prolongée jusqu’au 30. Cette campagne, peu suivie jusque-là, pourrait, selon l’Académie, être prolongée jusqu’au 15 juillet.