Le troisième ligne anglais a offert une partie de titan aux supporters toulousains. Il a marqué deux essais et son efficacité sur les points chauds doit entrer dans la légende. Comment pourrait-il en être autrement ?

Comment peut-on demander autant à un organisme ? Il est un vrai phénomène. Abonné aux tâches plutôt obscures, en tout cas peu valorisantes aux yeux du grand public, Jack Willis a encore brillé. Il a même étincelé. Le troisième ligne anglais a marqué deux essais. Pas sur des grandes envolées, on vous rassure. Il fut à la conclusion d’un ballon porté implacable en première période.

Après le repos, il est venu parachever en force une longue séquence des avants stadistes en résistant à deux défenseurs. Mais si l’on revoit le premier essai toulousain, refusé à Julien Marchand par M. Brousset (en-avant au moment du toucher en but), on se rend compte que Jack Willis venait de faire un travail monstrueux au préalable. Il s’était extrait d’un maul en résistant à deux défenseurs avant d’être stoppé devant la ligne. Il a marqué ainsi son neuvième essai de la saison et son second doublé après celui réussi contre Vannes, le 1er mars dernier. Thomas Ramos ou Anthony Jelonch auraient bien mérité la même distinction. Mais l’abattage du flanker anglais surpassa tout.

Dire qu’il n’a pas été sélectionné par les Lions…

On le sait, l’international anglais a renoncé à sa carrière internationale en restant à Toulouse. On peut se demander si Andy Farrell, le sélectionneur des Lions ne va pas regretter de ne pas avoir amené Willis en Australie puisqu’il en avait le droit. Visionnera-t-il cette rencontre ? L’ancien joueur des Wasps a pourtant fait une partie de titan. Il a avancé sur tous les impacts, il a plaqué à tour de bras. Et Ugo Mola l’a laissé longtemps sur le terrain, le plus longtemps possible.

Il a fini par sortir à la 74e, remplacé par Anthony Jelonch avant d’être servi par le scénario fou de la soirée. Il est revenu durant les prolongations, à la 92e minute. Il reprit de plus belle sa suractivité et s’offrit une petite percée et une assistance au grattage sur le regroupement qui généra la pénalité décisive de Thomas Ramos. Il porte le même nom qu’un célèbre acteur de films d’action. Lui fait ses exploits dans la réalité.