ANALYSE – Depuis son premier mandat, Donald Trump impose une rhétorique singulière, où la force du mot l’emporte sur la nuance. Une stratégie efficace, calibrée comme un slogan publicitaire, devenue sa marque de fabrique.

Le 21 juin, Donald Trump s’adresse en ces termes à la nation américaine : «Le caïd du Moyen-Orient doit maintenant faire la paix.» Derrière cette formule, un message clair, manichéen, calibré pour frapper les esprits. L’Iran, «the bully of the Middle East», est désigné comme une crapule sur la scène internationale. Trump utilise la rhétorique comme une arme à part entière : la sienne se veut directe, martelée et théâtrale. Ce n’est pas un hasard si, dans la même semaine, il déclarait aussi à propos d’une potentielle intervention militaire américaine : «Je vais peut-être le faire, peut-être pas. Je veux dire, personne ne sait ce que je vais faire.» Il entretient volontairement l’incertitude et maintient le suspense comme une bonne accroche de film ou de série.

Depuis son irruption sur la scène politique, Donald Trump a façonné un style oratoire sans précédent dans l’histoire récente des présidents américains. Un langage qui relève d’ailleurs moins du discours d’État que du…

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Le Figaro

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