À Bourges, Anaïs Dunn mélange art et science pour nous faire ouvrir les yeux sur la biodiversité en danger. On vous emmène découvrir cette artiste qui façonne le verre comme on sculpte un cri pour la planète !
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Quand Anaïs Dunn ouvre les portes de son atelier, on a l’impression de pénétrer dans un laboratoire scientifique. Elle travaille le verre, capte les vibrations de la terre et transforme tout ça en œuvre d’art. Son travail est à la croisée de l’art et de la science. Il est souvent nourri par des protocoles scientifiques.
« J’évolue avec plein de matières différentes et j’expérimente beaucoup. Je travaille en collaboration avec des scientifiques. Notamment avec des sismologues. Je leur emprunte des données pour ensuite recréer des choses. »
Notre regard s’arrête sur cette suspension en acier de différentes formes de verres soufflés. »Là par exemple, j’ai commencé à faire vibrer mon travail physiquement pour retranscrire la formation de cristaux et évoquer la construction et la division des glaciers. Je retranscris leur fragilité. »
Constance Arnoult écoute les vibrations de l’oeuvre d’Anaïs Dunn.
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© France télévisions / Flair Production
À travers ses installations, Anaïs Dunn interroge des enjeux écologiques actuels.
Un peu plus loin dans son atelier, aquariums et terrariums attirent l’attention. Ces œuvres s’inspirent du livre Printemps silencieux de Rachel Carson qui dénonçait – déjà – dans les années 60, les dangers des pesticides sur les écosystèmes. L’artiste invite alors à un parcours expérimental, presque scientifique.
« Ce verre est luminescent. Il est réactif à la lumière ultraviolette. Il met en lumière l’impact des pesticides et des insecticides, et notamment tout l’impact sur le sol vivant que ça peut avoir. »
La création d’Anaïs est composée de centaines de microcosmes en porcelaine phosphorescente, symbolisant les organismes microscopiques essentiels à la chaîne alimentaire. Leur lumière rappelle les pollutions invisibles qui menacent la biodiversité.
Au sol, un réseau de ciment fissuré évoque les terres asséchées et l’envahissement urbain.
Cette oeuvre d’Anaïs Dunn évoque les terres asséchées et l’envahissement urbain.
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© France télévisions / Flair Production
« Le béton, c’est la deuxième matière la plus utilisée après l’eau sur terre. Il y a une utilisation démesurée. Par cette pièce-là, j’ai voulu représenter la sécheresse. J’ai voulu matérialiser là où l’eau manque. »
► D’autres découvertes vous attendent dans l’émission En Plein Centre présentée par Constance Arnoult. Rendez-vous ce mercredi 25 juin à 23h55. Et si vous ne pouvez plus attendre, l’émission est déjà disponible en avant-première sur notre plateforme de replay france.tv.